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RDC-France : La francophonie, au-delà de la culture. - PANA RADIO
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La République Démocratique du Congo est le deuxième pays francophone au monde. Membre de l’Organisation internationale de la Francophonie, elle veut qu’à l’allure où se dessinent les politiques internationales, la coopération franco-congolaise s’étende vers les autres domaines clés de la vie à l’occurrence la science et le développement. Dans un autre volet, alors que d’aucuns tentent de penser que l’usage du français est un néocolonialisme, d’autres voix dont celle d’Ayméric Baudot recadrent qualifient cette langue d’inclusive, qui répand la science, le developpement et défend les droits des opprimés.

Deuxième pays francophone au monde en termes d’étendue géographique après le Canada, la RDC est l’un des 30 pays francophones en Europe, ce qui représente plus de 220 millions de locuteurs du français, sur un total de 890 millions d’habitants répartis à travers ces pays.

Avec ses 120 millions d’habitants en effet, la RDC représente pour la France, un partenaire de taille. Et en RDC l’on souhaite que ce partenariat s’étende de la culture aux autres domaines de la vie scientifique.

Le Maire de ville de Goma l’a même exprimé ouvertement dans son discours lu par le chef du bureau urbain en charge du travail, emploi et prévoyance sociale, lors de la célébration au triangle de la francophonie à Goma au Nord-Kivu, de la journée Internationale de la Francophonie. « Au regard des enjeux de l’évolution des politiques internationales qui se dessinent de par le monde, nous aurions souhaité que cette organisation qui nous lie déjà à travers la culture, se transforme en une coopération gagnant-gagnant, Cela veut dire : l’inter transmission des compétences, des expériences, dans plusieurs domaines, surtout de la science », a-t-il mentionné.

A titre d’exemple, a-t-il poursuivi, « la jeunesse de la RDC et celle de Goma en singulier, a besoin de profiter de l’expérience de la France dans les domaines des sciences et technologie, l’industrie agro-alimentaire, la pétrochimie, la physique spatiale, et j’en passe ».

Dans le même ordre d’idée, a-t-il rebondi, « pourquoi la France ne pourrait-elle pas par exemple octroyer à certains jeunes de Goma, des bourses de stage dans ses entreprises pétrogazières à l’instar de TotalEnergies, pour qu’à leur retour, ils viennent nous aider à exploiter notre gaz du lac Kivu ? Cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Je le dis en présence du Council, et je sais que ma voix sera entendue », a-t-il plaidé.

Francophonie, français, coopération,… une affaire du monde…

« L’organisation de la Francophonie c’est à la fois quelque chose de culturel, de linguistique, c’est une organisation qui porte en son sein, une grande importance à l’économie et au développement des peuples… », A dit Aymeric Baudot, directeur délégué de l’Institut Français à Goma. « L’organisation de la francophonie, elle est là avant tout, pour promouvoir le droit de l’homme, le droit des femmes, mais c’est aussi bien-sur une affaire culturelle, une affaire linguistique, une affaire de promotion de l’excellence… » A-t-il encore déroulé.

Le cordon ombilical…

Alors que plusieurs tentent d’apercevoir en la langue française une nouvelle forme de la colonisation, Aymeric Baudot et le poète BUKASA ne sont pas d’avis. Pour Aymeric Baudot, le français est une langue de tout le monde : « le français n’appartient pas à la France. Il appartient à tout le monde… ». C’est ce même sentiment de Baudot que partage Bukasa. Lui, va encore plus loin en qualifiant la langue française « de cordon ombilical qui unit en un, des milliers des congolais issus d’une multitude des cultures… ».

En profondeur, Bukasa essaie d’étendre les explications au sujet de ce qu’incarne la langue Française : « La langue française, c’est la langue officielle de la RDC. C’est un outil de communication dans la diversité. C’est un cadre de concertation et de rencontre. C’est une langue de promotion des valeurs  et des droits. Le français nous est vraiment un outil de communication et un vecteur des connaissances sur les plans économique et scientifique. C’est un cadre d’échange et de coopération, un outil qui nous permet d’élever notre niveau de connaissance », a-t-il laissé convaincre.

Les violences faites aux femmes…

Femmes et filles de toutes les tribus, elles sont toutes victimes des violences sexuelles, conséquence directe et malheureuse de la guerre pérenne dans l’Est de la RDC. Qui pour les défendre ? Réponse : Les jeunes, les vieux en usant de la poésie, du slam, véhiculé par et à travers le français. C’est d’ailleurs par cette brèche que la slameuse Lysa BINTU Plaide pour l’appui de l’OIF à la jeune génération qui s’active pour « réinventer le monde », par le maintien du flambeau de la culture.

Ainsi dit, la défense des droits des opprimés par la poésie et le slam en utilisant le français, fait de cette langue un moyen le plus large et inclusif pour faire entendre les voix des sans voix.

La journée Internationale de la Francophonie est célébrée le 20 Mars de chaque année. En cette 2023, à Goma elle a été repoussée en date du 7 Avril, suite au contexte sécuritaire peu probant dans la région, a expliqué Alexis ZAKUANI, point focal de l’OIF en ville de Goma, qui a d’ailleurs plusieurs fois été représenté le Maire dans les conférences internationales des Maires francophones, regroupés au sein de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF dlr).

Cette année, la journée dédiée à la francophonie, coïncide avec le 53ème anniversaire de cette organisation depuis la signature à Niamey, au Niger le 20 Mars 1970 ; de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique, qui allait devenir l’Organisation Internationale de la Francophonie OIF en sigle.

Membre de la cohorte de 54 membres, aux cotés de 7 autres associés et 27 observateurs (qui fait 88 au total) que compte l’Organisation internationale de la francophonie, la ville de Goma renferme le triangle de la francophonie et l’Institut Français que dirige Baudot ; et l’autorité de Goma en voit un enjeu de taille dans la promotion de la culture et un lien solide entre la France et la RDC.

John TSONGO

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