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Néocolonialisme en Afrique : Adieux occident, bienvenu Moscou ! - PANA RADIO
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En prélude du sommet Russie-Afrique prévu en juillet 2023 à  Saint-Pétersbourg, pour discuter coopération et lutte contre l’influence des « anciennes puissances coloniales » en Afrique, une quarantaine de délégations africaines se sont rendues à Moscou les 19 et 20 Mars 2023.

Quatre ans après le sommet de Sotchi,  celui de Saint-Pétersbourg prévu en juillet 2023 s’annonce décisif.  À la Douma, dans le centre de Moscou, le siège du Parlement russe à quelques mètres du Kremlin ; s’est tenue les 19 et 20 mars, la conférence « Russie-Afrique dans un monde multipolaire », en prélude du prochain sommet Afrique-Russie, qui doit se tenir à Saint-Pétersbourg fin juillet. Cette rencontre est consacrée au renforcement de la coopération entre parlementaires africains et russes.

« Chers collègues, ce n’est pas Washington qui doit nous apprendre comment construire nos relations amicales ni des plans pour le futur », a dit Viatcheslav Volodine, président du parlement Russe, à l’ouverture de la réunion. Il poursuit : « les intérêts russes en Afrique n’ont jamais été mercantiles ».

Pékin et le Kremlin, une histoire de confiance     

Invité d’honneur à l’occasion, le Président Chinois Xi Jinping était lui aussi en visite officielle en Russie pour trois jours. Le président russe a notamment insisté sur la nécessité de coopérer davantage avec les pays africains. Ce qui est pour lui, « une des  priorités de sa politique étrangère ».  

Il a aussi annoncé la livraison gratuite des céréales aux pays du continent en cas de non-renouvellement de l’accord alimentaire entre la Russie et l’Ukraine. Il a tout aussi indiqué que « des militaires africains, originaires d’une vingtaine de pays, étaient actuellement en formation en Russie ». 

Réaménagée pour accueillir les quarante délégations africaines, c’est de l’enceinte du bâtiment de type soviétique où s’est tenue la rencontre, que l’on pouvait déceler de nombreux parlementaires du continent. 

A l’instar du président du Conseil national de la transition au Mali (CNT), le colonel Malick, membre de la junte au pouvoir à Bamako, allié de taille de la Russie, a dénoncé la « perpétuation [de la] domination » des « anciennes puissances coloniales » ;

Le Burkinabè Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de la transition (AST), ainsi que le vice-président du CNT tchadien, Malloum Yoboïdé Djeraki, et le président du CNT guinéen Dansa Kourouma.

Outre ces personnalités, le président de l’assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji, et porte-parole de l’Assemblée nationale du Zimbabwe, Jacob Mudenda, sans oublier le vice-président du Conseil de la nation algérienne, Hamoud Abdenasser, ont aussi été présents et ont pris part à des tables rondes à Moscou.

Ce n’est pas tout ! L’on a aussi remarqué dans la foulée, le président du parlement Bissau-Guinéen Monsieur Cipriano Cassamá, qui s’est d’ailleurs entretenu avec Viatechslav Volodine en marge de la conférence, sans omettre Simplice Mathieu Sarandji, Malick Diaw et Ousmane Bougouma. 

En particulier, Bougouma a, à l’issue de leur entrevue, a évoqué « la création d’une commission de travail bilatérale entre la Russie et le Burkina Faso ». Il a également réitéré « sa volonté de coopérer avec Moscou » en affirmant je cite : « Le partenariat avec la Russie n’est pas un phénomène de court terme, c’est un choix de long terme et de confiance ».

Après cette série d’entretien, le président de la Douma a tout de même rencontré le Président du sénat congolais, Pierre Ngolo, ainsi que le porte-parole de l’ l’Assemblée nationale sud-africaine, Monsieur Nosiviwe Mapisa-Nqakula.

Coté Maroc, l’on a remarqué à Moscou, une cohorte venue de Rabat sous la conduite du premier vice-président de la Chambre des représentants, Mohamed Sabbari. Sabbari, dont le pays se débarrasse peu à peu de la France, et par-dessus tout de l’occident, a tenu lui, un discours à peu-près cosmétique : « Les pays du continent africain ne soutiendront jamais des gens qui ont les mains tâchées de sang et qui veulent nous apprendre la démocratie. Ces pays ont colonisé le continent africain, mais heureusement nos États ont réussi à leur dire au revoir…» A-t-on entendu du discours de ce ressortissant du royaume Chérifien.

Le néocolonialisme, une histoire des vérités en face ?

« Néocolonialisme de l’Occident : comment éviter que l’histoire ne se répète ? » C’est une thématique très franche et virulente, de par même la teneur des mots usés lors de sa formulation. Mais c’est devenu un nouveau mode de la jeunesse Africaine de braver son ennemi d’en face, qui depuis des temps, a fait subir aux aïeux du continent, l’enfer sur terre.

Sujet débattu lors d’une conférence interparlementaire à Sotchi en 2019 par la Militante Suisso-Camerounaise Nathalie Yamb et le franco-Béninois Kémi Séba, deux influenceurs connus pour leurs liens avec les réseaux russes, l’influence de l’Occident était souvent au cœur des allocutions. 

Le même discours, est celui qui, après s’être rendu compte de la franchise de la jeunesse Africaine, a inspiré les hommes politiques et l’ont eux-aussi, apprivoisé. « Ce n’est un secret pour personne que l’indépendance que les puissances coloniales nous auraient accordée était une autre forme d’oppression », a déclaré le président du CNT malien, Malick Diaw.

Mais, la Russie n’est-elle pas elle aussi, une nouvelle face du néocolonialisme orientale, conçue sur fonds d’une diabolisation occidentale et une guerre d’influence militaire par un désillusionnement de l’Occident ?

L’Afrique ne devrait en tout cas pas se diriger vers la Russie pour une nouvelle inféodalité matée. Elle doit plutôt penser à s’émanciper !  C’est désolant qu’un continent plein d’intellectuels peine toujours à se tenir debout pour décider de son propre destin et celui de son peuple.

« Les représentants de plusieurs pays nous ont dit qu’ils étaient sous pression des Occidentaux qui leur avait demandé de ne pas venir ici », A mentionné le vice-président de la Douma, Piotr Olegovitch Tolstoï. Qui a dit cela à Piotr ? L’Afrique devrait éviter une diplomatie d’enfance.

Poutine a une soixantaine d’années et est moins je l’estime, âgé que certains présidents africains. Le prendre pour un nouveau Dieu de la planète, serait une perte de tête pour ceux qui y vont aveuglement. Toutefois, plutôt que de l’adorer, il faut s’inspirer de lui et chercher à faire mieux que lui, car c’est possible.

Après avoir su terrorisé l’occident, le président Russe qui s’est déjà rallié à son homologue Chinois Xi jinping, est aujourd’hui sous mandat d’arrêt de la cour pénale internationale CPI. Cette décision attire l’attention de ses amis Africains, que Jacob Mudenda, à la tête de la délégation zimbabwéenne, a fini par déclarer je cite : « La Charte des Nations unies et le droit international sont manipulés comme bon leur semble », a-t-il tonné, comme pour fustiger la flexibilité de la CPI en faveur de l’occident.

©John TSONGO Goma-RDC

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