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RDC : Nouveau gouvernement, le glissement de Félix TSHISEKEDI sur fonds d’une ruse géoéthnostratégique.

A neuf mois de la fin de son mandat, Félix Antoine Tshisekedi s’érige en dribleur. Aux heures nocturnes de ce Jeudi 23 Mars 2023, Tshisekedi a fait des nouvelles nominations pour une nouvelle équipe gouvernementale dénommée Sama LUKONDE 2. Mais ce nouveau team est « un gouvernement plein d’excuses, et d’artistes évadés à la 15 ème heure », c’est aussi un gouvernement qui vient d’inclure un trio (Vital, Bemba, Nyamwisi) « des désespérés », mais qui ont également tous, « des problèmes avec la justice congolaise ». Parmi les nouveaux nominés, tous pas des poids mouches, l’on note :

  1. Jean-Pierre Bemba Gombo(vice-premier ministre, ministre de la défense nationale et anciens combattants): originaire du grand équateur. Récent locataire de la prison de la cour pénale internationale CPI, pour des crimes commis par ses troupes en Centrafrique sur invitation d’Ange Félix Patacé alors ancien président ; fondateur du Mouvement de libération ­du Congo (MLC), l’un des principaux groupes politico-militaires du pays, Bemba a également été l’un des 4 vice-présidents aux cotés de Joseph KABILA KABANGE, lors du gouvernement 1+4, issu des accords de Sun City entre 2001 et 2006.
  2. Vital KAMERHE LWAKANYINGINYI (vice-premier ministre, ministre de l’économie nationale) : Originaire du Sud-Kivu. Ancien président de l’assemblée nationale après les législatives de 2006, ancien directeur de cabinet de Félix Antoine Tshisekedi et fondateur du parti politique Union nationale du Congo UNC ; récent acteur de la « parodie de justice » dans une affaire de détournement de plus de 60 millions de dollars dans le programme de 100 jours du chef de l’Etat, Vital est aussi celui qui, à la présidentielle de 2018, a servi de locomotive à Tshisekedi pour le faire consommer dans l’espace Swahiliphone.
  3. Antipas MBUSA NYAMWISI (vice-premier ministre, ministre de l’intégration régionale): Originaire du Nord-Kivu. Ancien Directeur Provincial de l’Agence Nationale des Renseignements/Nord Kivu, un des figures fondatrices en août 1998, à Goma du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, RCD, dont il devient, en novembre, le premier Président élu de l’Assemblée des membres, fondateur du rassemblement congolais pour la démocratie Kisangani RCD/KIS­-ML à Kisangani, aux côtés du Professeur Wamba dia wamba ; Nyamwisi est aussi reconnu comme un grand diplomate pour avoir également conduit en maintes reprises, le ministère des          affaires étrangères.
  4. Claude-François Kabulo Mwana Kabulo (ministre du sport et loisirs) : Originaire du grand Katanga. Journaliste et analyste sportif senior à la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC), il est reconnu pour ses analyses pertinentes en matière de sport, il a couvert de nombreux événements sportifs majeurs, tels que la Coupe d’Afrique des Nations, les Jeux Olympiques et la Ligue des Champions de la CAF.

La ‘’géoéthnostratégie’’,… la ruse de Fatshi

Après avoir été vivement critiqué et reproché de ne s’être entouré que des ressortissants de l’espace Kasaï, le locataire de la cité de l’union Africaine a compris le jeu. Il s’aperçoit finalement que la seule excuse à faire, est de réparer et de miser sur une répartition géoéthnostratégique des ministères.

Oui ! parce que avec Bemba du grand équateur, Nyamwisi du grand Nord-Kivu, Kamehre du Sud-Kivu, et Kabulo du grand Katanga, il peut se féliciter d’avoir déjà un certain contrôle d’une considérable partie du pays, grand pôle de concentration de l’électorat à tous les épisodes électoraux. Mais où laisse-t-il Katumbi, l’un de ses alliés de taille, qui l’aiderait aux cotés de Kabulo, à conquérir l’aire Katanga ?

D’une façon générale, la nomination du trio Bemba, Kamehre et Nyamwisi, est une stratégie pour Tshisekedi, de balayer la cours, d’éventuelles excroissances politiques des ‘’appétiteurs’’ à la présidentielle de 2023 (déjà hypothétique) ; pour être le seul Maitre à en découdre avec une opposition déjà disloquée.

Avec la nouvelle donne, Tshisekedi peut se féliciter d’avoir su jouer la carte, pour un gain malin de la présidentielle de fin 2023 avec ou sans glissement qui se solderait par une transition sans Tshisekedi.

Jean-Pierre BEMBA Gombo

Poids politique pas n’importe lequel, avec ses deux ministères au gouvernement Sama 2, BEMBA et Bazaiba seront, en cas d’une probable présidentielle, les émissaires de FATSHI dans le grand équateur, pour faciliter sa réélection.

Vital KAMERHE 

Confident de Félix Tshisekedi de Genève à la traitrise pour la présidence jusqu’à devenir Directeur de cabinet avant d’être éjecté suite à un détournement d’une soixantaine de millions de dollars, dans le programme de 100 jours du chef de l’Etat, le président de l’UNC, aussi ambitieux président de la république, aura le rôle de convaincre le public de Bukavu et du Sud-Kivu en général, pour élire FATSHI à la prochaine présidentielle.

Antipas MBUSA NYAMWISI

Homme politique complexe, Antipas aura aux cotés de Julien PALUKU de l’industrie, Catherine KATUNGU de la culture, MUHINDO NZANGI BUTONDO de l’Enseignement supérieur et universitaire, la tâche de contenir les tensions liées aux insurrections d’une population jamais satisfaite révolutionnaire et indomptable patriote et décisive : celle du grand Nord du Nord-Kivu. Ce peuple qui garde encore fraiches, les plaies de son exclusion des élections de 2018, et qui a déjà perdu plus de 7000 des siens car meurtri depuis 2012, par les terroristes de l’Alied Democratic forces ADF, sans aussi oublier le kidnapping de 6 prêtres catholiques, d’abord 3 à la paroisse de Mbau à Oicha territoire de Beni en 2012, et 3 autres à la paroisse reine des anges de Bunyuka dans le même territoire en 2016.

En RDC, il faut voler 60 millions de dollars pour être ministre…

«Vital Kamehre a toujours décrit l’économie de la RDC et sa vision transformatrice du Congo. Maintiennent qu’il est ministre, qu’il nous démontre la pratique de ses discours sirupeux !»… A lâché un internaute. Mais quelle chance donner à celui qui, à seulement quelques jours dans la gestion du programme de 100 jours, s’est illustré par un détournement en grande échelle du denier public, s’est donnée l’audace de signer sans qualités certaines ordonnances au nom du président, et plusieurs autres griefs, sinon lui ouvrir encore la brèche de nouvelles opportunités de vol ? un questionnement qui jusqu’ici, demeure sans réponses.

Nouveau gouvernement, nouveaux modes de vol

Le nouveau gouvernement avec une attention portée sur le trio Bemba, Nyamwisi et Kamehre, aura deux objectifs :

D’un côté, il prépare un glissement avec une transition sans FATSHI. Et là, les nouveaux poids nominés seront chargés de recueillir les principales informations et les apporter auprès de leur boss. Et d’office, tous ces ambitieux qui participeront volontiers à ladite transition, auront laissé libre champ à Felix pour remporter la présidentielle, vers laquelle le chemin est déjà teinté d’épines, à voir même la lenteur et la complaisance dans la gestion du processus électorale qui se mire aujourd’hui par l’enrôlement erroné des électeurs.

De l’autre, Tshisekedi donne aux « désespérés », la chance de se rattraper, de voler et de s’enrichir.

Mais quelle chance donner au nouveau gouvernement ?

Bemba aura dans lapse de temps, la lourde tâche de corriger les maux et de poser les bases de la mise en route de la nouvelle loi sur la programmation militaire. Sans excuses, il devra mettre en contribution son expertise acquise lors de la gestion de sa rébellion le MLC, pour apporter une dose de correction dans le secteur de la défense, pour refaire une armée longtemps mise agenou par l’affairisme et l’infiltration à grande échelle.

Kamehre aura de son côté, la lourde de tenter de relever une économie qui se meurt. Celle qui, en dépit des bruits tonitruants des politiques vantant la croissance budgétaire, les résultats sur terrain tardent à rencontrer les attentes de la population. Il doit aussi faire face à une reconstitution d’une économie paralysée par les importations, suite à l’absence d’une production intérieure et dans un pays où la dette publique vient de passer très rapidement de 5,6 à 10 milliards de dollars, sans omettre la dépréciation de la monnaie nationale, pour laquelle un dollars équivaut maintenant à 2300 FC.

Nyamwisi lui, entre dans un pays déchiré par les convoitises des externes, dans le souci de maintenir leur main sur le pillage des ressources nationales. Il devra également aider le gouvernement à réévaluer les alliances avec ses voisins, ces alliances qui, le plus souvent aveuglement conclues, plongent le pays dans une ingouvernabilité suicidaire.

Kabulo, expert en critiques, il aura la lourde responsabilité de redorer et reconstituer un football congolais, aujourd’hui désintégré et devenu l’une des pièces publicitaires de la honte du Congo-Kinshasa.  

©John TSONGO GOMA-RDC

RDC-PETROLE : Affaire ZIC, Kinshasa est-il anesthésié par Luanda ?

Kinshasa vient de perdre en seulement 10 ans, 78.8 milliards de dollars, suite au “pillage” de son pétrole par son voisin l’Angola. Alors qu’il dispose en principe de toutes les preuves que Luanda suce ses mamelles pétrolières de la ZIC, Kinshasa croise les bras face à une opportunité à saisir pour racheter son économie via ses ressources naturelles, alors que sa dette publique vient de partir 5.6 à 10 milliards de dollars. Intenter un procès en justice contre l’Angola, oui! Car la RDC pourrait s’en sortir gagnante. Mais comment oser quand on sait que l’Angola mène sous l’égide de l’Union Africaine, la médiation entre Kinshasa et Kigali ? Quand on sait que Luanda a annoncé l’envoie sur le sol Congolais de 500 de ses militaires en appui à la RDC agressée ? L’enjeu est certes de taille, et mérite d’être traité avec rigueur !

La banque mondiale, il faut que d’aucuns le sachent, a produit et remis à Kinshasa en Août 2022, un rapport dans lequel, elle estime à 78,8 milliards de dollars les pertes causées à la RDC par l’exploitation pétrolière par l’Angola, entre 2009 et 2021, dans la scicion des blocs pétroliers situés dans les zones maritimes auxquelles la RDC a pourtant un droit.

Prenant en compte la production du pétrole et du gaz, la banque mondiale estime que ces estimations faites pourraient même être plus que ces valeurs elles-mêmes.

C’est depuis 2020 que ce rapport a été néanmoins sorti et demeure jusqu’ici secret. Pourtant il a déjà été remis au cercle du conseil Présidentiel de veille stratégique CPVS (dirigé par François Muamba Tshishimbi).

Qui bloque le déclenchement d’une enquête là-dessus ?

<< L’Angola a coutume d’utiliser ses réseaux à Kinshasa pour anesthésier toute velléité de la part des politiques congolais de se pourvoir devant une quelconque juridiction…>>, qui expliquerait qu’aujourd’hui Huit mois après sa remise, aucune action n’ait été initiée.

Où se situent lesdits blocs ?

Localisés le long de la zone d’intérêt commun (ZIC) dans la province du Kongo-central, il S’agit des blocs 15, 15/06 et 31.

Avec une production allant jusqu’à 500 000 barils par jour, le bloc 15 à lui seul, est en même de faire basculer les revenus jusqu’à une exponentiation plus que prévue.

À lire le rapport, il saute aux yeux que c’est depuis 2012 que l’Angola exploite ces blocs. Pourtant c’est dès la fin des années 1990, même sous Mobutu que L’Angola tire profit de cette manne. Leur exploitation s’est poursuivie par ENI, TatalEnergies, et Galp avant de les passer à Somoil, ExxonMobil, ou encore à Chevron.

Si le gouvernement Congolais n’y focalise pas son attention, il risque de se réveiller et constater qu’en 2050, son pétrole d’entre la côte Angolaise et son pays ne sera plus existant. Car même s’il faut anticiper les calculs, le rapport démontre par exemple, que Luanda attend gagner autour de 15 milliards de dollars entre 2022 et 2032, soit en seulement 10 ans.

Pourtant, l’accord signé en 2007 à Kinshasa sur fonds de quoi fut créée la ZIC (zone d’intérêt commun), prévoit que l’exploration et la production soient effectuées à parts égales, pour les sociétés pétrolières publiques angolaise Sonangol et Congolaise Sonahydroc (Société nationale des hydrocarbures).

João Lourenço tout comme son prédécesseur Édouard Do Dosantos, n’ont jamais tenu compte des accords passés, et ont privilégié des arrangements avec Joseph Kabila et Dan Gertler, homme d’affaires Israélien, patron de la société Nessergy au détriment des intérêts inclusifs des Congolais.

Et Tshisekedi tait le dossier…

<< Si Kinshasa traduit en justice Luanda, il aura plus de chance de sortir victorieux >>. Mais pourquoi ne le fait-il pas ? Les mêmes arrangements avec Kabisa se sont-ils étendus jusqu’à Tshisekedi ?

Pourtant, ces ressources ne seront pas éternelles ? Car les données de Sonangol précisent je cite : << Les puits s’amenuisent et une extinction est envisagée aux environs de 2032>> fin de citation. car “Au fur et à mesure que le temps passe et que l’exploitation à grande échelle continue, la RDC risque de se réveiller trop tard et d’apprendre que les gisements de pétrole se trouvant dans sa zone maritime sont épuisés.”

Outre une quelconque probable anesthésie corruptionnelle injectée à Tshisekedi par Lourenço, la politique régionale fragile actuelle du successeur de Kabila qui évoque les enjeux de rapport des forces n’a pas permis d’entamer une procédure pour recadrer les choses.

Mais n’empêche que l’on fasse ici mention aujourd’hui, aux tentatives initiées par BUDIMBU alors ministre des hydrocarbures, qui a osé d’aborder le sujet et de renégocier en septembre 2021 avec son homologue Angolais, les termes de la ZIC.

Jusqu’en quand faudrait-il alors continuer de taire le dossier encore que la convention du droit de la mer de Montego Bay, stipule que << tout Etat côtier dispose d’un accès à la haute mer et la RDC verrait ainsi certains permis angolais coupés en deux avec une partie se retrouvant côté congolais, captant ainsi une manne pétrolière dont elle est aujourd’hui privée ? >>.

Kinshasa n’a droit à aucun sommeil…

© John TSONGO/Goma-RDC

L’Afrique, le rendez-vous d’adieux à la France…

Après l’Afrique de l’Ouest, c’est le tour du Maroc à manifester une grogne vis-à-vis de la France. Les Officiels Marocains ont reçu la consigne de s’abstenir de recevoir l’ambassadeur Français dans le pays, quoique dans les cérémonies officielles, ce dernier est toujours invité. Ces types d’agissements sont-ils des signes précurseurs d’une perte d’influence en Afrique ?, c’est peut-être le début d’une nouvelle ère vers l’émancipation Africaine.

Christophe Lecourtier a désormais du pain sur la planche. Ambassadeur de la France accrédité au Maroc, ce sexagénaire est piégé par Casablanca, et ne sait plus s’y prendre après que « plusieurs ministres et officiels Marocains aient reçu pour consigne en mi-février, de ne plus le recevoir ». Casablanca joue jusqu’ici à l’hypocrisie. Ladite « mesure ne fait l’objet d’aucune circulaire ou note interne », oui, mais son application est déjà en cours. Pour preuve, « plusieurs ministres et représentants du royaume ont décommandé ces dernières semaines, rendez-vous et dîners avec cet ancien directeur général de Business France ».

Christophe Lecourtier, un sujet désavoué ?

De retour à Rabat en mi-mars après un séjour en France son pays, Christophe Lecourtier ne croise aujourd’hui les autorités que dans des circonstances bien cadrées. Le 18 Février par exemple, « il a croisé une poignée de responsables gouvernementaux à l’occasion d’événements, comme lors de l’anniversaire de l’Ecole centrale de Casablanca ». Néanmoins, bien qu’invité, Christophe n’a été reçu par aucun ministre du gouvernement depuis la fin du mois de Janvier. Le même scénario a vécu lors du 11e Congrès mondial de l’UIC (International University of Casablanca) qui eut lieu à Marrakech du 7 au 10 mars et qui a connu la participation  du ministre délégué chargé des investissements, Monsieur Mohcine Jazouli.

A l’allure où vont les choses, Christophe Lecourtier se sent visiblement intimidé et ne comprend pas le jeu de Rabat. Il faut, pour renforcer cette évidence, préciser que sa dernière rencontre en tête-à-tête avec un ministre marocain en date du 24 janvier, jour où il s’était entretenu avec le patron du portefeuille de l’économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui.  L’unique occasion de rencontrer les autorités, n’est donc restée que les cas où il est  invité aux cérémonies et aux évènements protocolaires.

Lecourtier à l’Elysée

Avec le président Français lors de son dernier séjour à Paris, « Lecourtier a évoqué sa délicate situation à Rabat ». Le revers que subit  Lecourtier aujourd’hui à Rabat, est aussi expliqué selon plusieurs analyses, par la détérioration des relations entre les deux pays, consécutivement notamment au fait que quelques jours plus tôt, la douane Française avait déjà contrôlé le jet Falcon 7X de l’ancien puissant ministre marocain de l’industrie, lors de son arrivée au Bourget, Monsieur Moulay Hafid Elalamy. Le média marocain Le Desk, le confirme aussi. Cette inspection a suscité la colère de Rabat, même s’il faut déceler tout autour, plusieurs zones d’ombre sur les circonstances exactes qui l’ont caractérisée.

Les éclaircissements sur le déroulé des évènements à ce sujet, qui ont d’ailleurs fait l’objet d’un appel téléphonique de l’ambassadeur français au fondateur du groupe Saham  Moulay Hafid Elalamy, n’ont pas dilué la colère de Rabat. 

Le même climat de sérénité dont avait bénéficié Lecourtier dès son arrivée dans la capitale marocaine, au début de l’année, n’est plus actualisé en dépit des tentatives de décrispation initiées lors de l’appel du 3 novembre 2022 entre Emmanuel Macron et Mohammed VI et « symbolisé par la visite de la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna, au Maroc mi-décembre ».

L’ambassadeur français a ses pairs… 

 Rabat voudrait, au-delà de tout, privilégier l’Anglais et l’Arabe au détriment du Français. Et de ce côté-là, il ne cache plus ses griffes. En effet, lors de sa visite suivie d’un accueil minimal lors de son séjour au Maroc en fin février où il était venu inaugurer l’exposition “Modernités arabes” de l’IMA au musée Mohammed VI, le Directeur de l’Institut Monde Arabe (IMA), Monsieur Jack Lang, n’a pas bénéficié d’une compagnie autoritaire Marocaine. Seul le peintre, le président de la fondation nationale des musées, Medhi Qotbi a été présent à la cérémonie, sans aucun ministre Marocain.

Aujourd’hui, le primat des langues Arabe et Anglaise sur le français dans le royaume, est une « disposition déjà mise en pratique lors de plusieurs adresses de représentants de l’Etat marocain ». Et la méfiance est beaucoup plus pressante, que depuis plusieurs années, la diplomatie marocaine « rechigne à délivrer les autorisations nécessaires à l’ouverture de nouvelles écoles françaises dans le royaume chérifien ».

Macron ne sera pas le bienvenu à Rabat…

D’aucuns ne veulent pas y croire. Mais entre Rabat et Paris, il n’y a pas franc-jeu qui se joue. Rabat a, depuis un moment, décidé de geler l’axe Rabat-Paris. Mais cette question du Sahara occidental « apparaît de nouveau comme le principal casus belli entre les deux capitales ». 

C’est une “résolution qui n’engage nullement la France” ! a dit l’ambassadeur de la France au Maroc, lors d’un entretien avec le quotidien Marocain, TelQuel. Pourtant c’est un dossier sur lequel le ministre marocain des affaires étrangères souhaite « afficher une position de fermeté vis-à-vis de Paris ». 

Alors qu’il fallait s’attendre à une décrispation de la crise, le sujet du sahraoui a surgit et à ce dernier s’est ajouté « le vote de la résolution du Parlement européen dénonçant les atteintes à la liberté d’expression au Maroc ». 

Cette prise de position allemande qui a déclenché la colère de Rabat, n’a finalement été apaisée que lorsque Berlin, via son chancelier Olaf Scholz à son arrivée au Maroc en 2021, a exprimé une reconnaissance par l’Allemagne de la “contribution importante” du Maroc à la résolution du conflit au Sahara, “à travers un plan d’autonomie au Sahara en 2007” pour entreprendre une détente entre les deux pays.

A l’image de Berlin et Madrid, le premier ministre Pedro Sanchez avait annoncé il y a un an ; que le plan marocain “d’autonomie” pour le territoire du Sahara occidental était “la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend”. Ainsi, « Rabat attend fermement un infléchissement de la position de Paris ».  

Dans cette situation, la diplomatie marocaine n’attend plus nommer de successeur à son ambassadeur à Paris, Mohammed Benchaaboum, jadis nommé à la tête du Fonds Mohammed VI pour l’investissement en octobre 2022, le Maroc a définitivement mis un terme à ses fonctions le 19 janvier.  Dans un climat similaire, la visite de Macron au Maroc devient hypothétique. Pourtant, il était déjà initialement programmé au printemps 2023.

©John TSONGO / Goma-RDC

Afrique: Rwanda, le symbole de l’économie des armes ?

Même en pleine guerre, la province Mozambicaine du Cabo Delgado attire les pays bourrés d’appétits de l’économie des armes. Plus ou moins 2800 militaires Rwandais sont dans cette province. L’enjeu s’explique parce que c’est une région riche en gaz, une ressource aujourd’hui prisée. Les Majors occidentales y sont aussi, bien que certaines d’entre-elles ont entamé le processus de retrait de la zone, ou encore, d’autres ont décidé de ne collaborer qu’avec des populations locales.

C’est une offensive de business. Et non une offensive d’aide comme d’aucuns pourraient se l’imaginer.

Cabo Delgado, cette province de la Mozambique du Nord, compte aujourd’hui 2 800 soldats rwandais, stationnés dans cette région.

La présence de ces sujets de l’armée de Kigali, a aujourd’hui ouvert une brèche aux hommes d’affaires du Rwanda, cette miniature pays de la région des Grands Lacs.

Macefield Ventures, société privée de droit Rwandais est dans cette zone à la recherche du gaz, et Kagame l’a même affirmé dans une de ses sorties médiatiques de Mars.

Conduite par Elias Baingana, ancien ministre Rwandais de l’économie qui a, il faut le dire; le soutien de son pays, Macefield Ventures veut se mesurer, sinon concurrencer ExxonMobil, TotaEnergies et ENI, des Majors, pas n’importe lesquelles.

Grand potentiel gazier, Cabo Delgado connait aujourd’hui un défilé de mode des Majors, en dépit de son état sécuritaire incertain. Sur le site d’Afungi par exemple, Mozambique LNG y est déjà et a su extraire plus ou moins 13,1 millions de tonnes de gaz.

C’est également sur le même site, qu’ExxonMobil a annoncé la semaine dernière, l’implantation incessante de plusieurs petits trains LNG pour y puiser autour de 18 millions de tonnes de gaz.

En concurrence avec Arkhe Risk Solutions, Chelsea Group Mozambique, Instituto Nacional dos transportes Rodoviários toutes, sociétés locales et la Britannique G4S, Kigali y a réalisé des gains importants.

Kigali et l’économie d’oportunisme…

En fin 2022, le fonds d’investissement du Front patriotique Rwandais (FPR) et Radar scape, société de droit Rwandais appartenant à Crystal Ventures, ont obtenu “un petit contrat”.

Ce groupe Rwandais << assure la maintenance des logements construits pour les déplacés habitant à proximité de la péninsule d’Afungi >>. Cela suscite la question de savoir si le Rwanda serait parmi les instigateurs de la crise de Cabo Delgado, enfin d’y intervenir économiquement et militairement.

Ce questionnement demeure, certes, mais les efforts de l’armée Rwandaise sont autant salués pas TotalEnergies, un sentiment normal d’une entreprise d’un pays avec lequel Kigali entretient des relations profondes, y compris celles de conspiration pour la déstabilisation de certains états voisins dont la RDC.

Bien que Cabo Delgado d’après les félicitations de TotalEnergies, devient de plus en plus calme que durant les heures post attaque Islamique, TotalEnergies qui avait été touché par cet état d’insécurité, fait aujourd’hui preuve de son scepticisme vis-à-vis d’une quelconque redynamisation de ses activités dans la zone.

<< Malgré la présence des militaires rwandais, TotalEnergies n’a aucun moyen de garantir la sécurité, même minimale, de plusieurs centaines de personnels contractants autour du site sur lequel le groupe construit ses deux trains de liquéfaction…>>.

Ces doute et incertitude sont encore renforcés par la situation sécuritaire dans la ville de Pemba. Cette ville située à quelques encablures de la péninsule d’Afungi où plusieurs Majors attendent installer leurs forages, en pleine province de Cabo Delgado.

La ville est en effet, soumise à des mesures sécuritaires strictes comme l’interdiction des mototaxis pendant la soirée et toute la nuit (de 17 heures à 5 heures du matin). Et la grande crainte est que << des membres des groupes autoproclamés islamistes souvent appelés Al Shebab n’utilisent ce moyen de transport pour perpétrer des attaques contre des bâtiments publics ou viser des rassemblements…>>.

Dans la même province de Cabo Delgado, à Ancuabe (60 km de Pemba), << certaines mines comme celle de GK Ancuabe Graphite Mine, filiale à 90 % d’AMG Mining (GK), ont activé la “force majeure”. Cette disposition légale permet d’interrompre les activités en raison de la situation sécuritaire…>>.

Dans un tel climat qui ne rassure plus on dirait, les Majors occidentales sont retiscentes à oeuvrer dans la zone et à tisser des nouveaux partenariats de collaboration. Dans ce contexte, elles souhaitent que << Seuls des projets de contenu local soient lancés et financés durant une certaine période >>.

L’on comprend donc que TotaEnergies ne sort pas du Mozambique, mais s’y maintient aux travers les partenariats tissés avec les locaux.

TotalEnergies a toutefois un œil regardant sur les réserves en gaz du bloc 1, sur lequel elle contrôle 26,5 %, constitué des << réserves considérables et le gaz d’excellente qualité >>.

La crise Russo-ukrainenne, une chance pour le Mozambique ?

La guerre menée en Ukraine par la Russie, a encore offert au Mozambique, le statut d’un des principaux producteurs de gaz à l’échelle mondiale.

Avec ses 180 trillions de pieds cubes, à quasi-égalité avec le Nigeria qui était jusqu’alors le tenant du titre des pays africains ayant les plus importantes réserves du continent, le Mozambique est aujourd’hui localisé par plusieurs partenaires économiques, pour amortir le choc engendré par la crise russo-ukrainenne.

@John TSONGO/Goma-RDC

G20-ONU : l’Afrique, un grand absent qui subit des décisions… à quand son intégration ?

54 pays mais très moins pesants que le P5, très moins pesants encore que le G20. Ça devrait quand même révolter ! Que ce soit du côté de l’ONU ou du G20, dans les tous les deux cas l’on affiche des intentions de reformer les choses, enfin de faire du multilatéralisme, quelque chose de bénéfique à tous. Mais depuis les années 90, tout n’est demeuré qu’un chapelet d’intentions sans qu’aucune décision concrète ne s’en suive. Pourtant, l’Afrique subit 60% des décisions prises par le conseil de sécurité de l’ONU.

Au-delà des divergences, l’Afrique prend de plus en plus conscience.  De l’ONU au G20, l’Afrique cherche sa place dans les instances internationales. En principe, l’Union africaine pourrait prochainement siéger dans le club des 20 pays les plus riches. Mais qui d’entre le Nigéria, l’Afrique du Sud ou encore l’Egypte ?

C’est encore une question qui divise. Pourtant, il est illogique qu’avec ses 54 Etats et ses 1,3 milliard d’habitants l’Afrique soit toujours une excellente absente dans un concert où « 60 % des décisions traitées au sein du Conseil de sécurité concernent le continent africain », à dire Moussa Faki MAHAMAT, président de la Commission de l’UA.

Face à ce besoin pour l’Afrique d’intégrer le conseil, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, lors de sa visite au siège de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, jeudi 16 mars 2023 dernier, a exprimé son « soutien pour une représentation africaine dans les institutions multilatérales comme le Conseil de sécurité des Nations unies et le G20 ».

Le continent ne dispose jusqu’ici, que de trois sièges non permanents au Conseil de sécurité. Mais l’UA réclame désormais pour l’Afrique, deux nouveaux sièges permanents avec droit de véto et cinq sièges non permanents.

C’est quand-même une injustice que 54 Etats et 55 d’ailleurs s’il faut joindre la république démocratique Sahraoui, subissent chaque jour des décisions prises sans eux mais pour ou contre eux. Et le secrétaire de l’ONU Antonio Guteress l’a reconnu  « La plus grande injustice au Conseil de sécurité est l’absence d’un Etat africain en tant que membre permanent. » a-t-il déclaré.

Réunis dans la capitale éthiopienne pour le sommet de l’UA en Ethiopie, les 18 et 19 février 2023, les chefs d’Etats africains ont eux aussi, exprimé « leur attachement à cette requête », une demande d’autant plus légitime, a également soutenu Moussa Faki, pour qui, « 60 % des décisions traitées au sein du Conseil de sécurité concernent le continent africain ».

Coté occident, l’Allemagne et la France se sont récemment  elles-aussi montrées favorables à une plus large inclusion africaine dans l’organe suprême de l’ONU. « C’est maintenant à l’Afrique de les prendre au mot », estime Solomon Deresso, du think tank Amani Africa. Oui, car outre la France et l’Allemagne la Chine, la Russie et les Etats-Unis ont également soutenu l’idée d’une réforme, prônant l’intégration de l’Afrique dans cette instance.

Large soutien à l’Afrique ou déclarations d’intentions ?

« Les pays occidentaux pensent que ce genre de déclaration d’intention va plaire et apaiser les Etats africains », lâche le fondateur de l’Institut d’études de sécurité (ISS), Jackie Cilliers. Pourtant c’est faux ! Car Paul-Simon Handy, chercheur de l’ISS, spécialiste de l’UA lui ; allègue que « Pour les pays du P5, ça fait bien de dire qu’ils sont en faveur d’une réforme, mais aucune initiative concrète n’a vu le jour jusqu’à présent », regrette-t-il.

S’il faut y aller dans une logique technique, il importe de préciser qu’une réforme ne peut voir le jour que lorsqu’elle a été proposée lors d’un vote de l’assemblée générale de l’ONU, puis ratifiée par tous les membres permanents du Conseil de sécurité.

Quel pays d’Afrique siègera-t-il ?

Le Brésil, l’Inde et le Japon ont certes, affiché leur intérêt de se joindre à la France, l’Allemagne et les Etats Africains. Mais de ces Etats aura-t-il le feu vert pour siéger aux cotés de l’ONU et le G20 ? Face à cette question autour de laquelle les violons peinent à s’accorder, Paul-Simon Handy estime pour l’heure, que « les obstacles sont aussi à chercher du côté africain. Il n’y a pour l’instant pas de consensus sur les pays qui pourraient représenter l’Afrique, entre le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Egypte ».

Le G20

Deuxième grande instance au sein de laquelle l’Afrique veut aussi avoir à dire, le G20 est demeuré lui aussi, loin du continent. Néanmoins, ce groupe des 20 pays les plus riches de la planète, voient visiblement en l’Afrique, une autre potentialité à inviter autour de la table d’honneur.  

Dans son speech à l’occasion du sommet du G20 de Bali  le 16 novembre 2022, Emmanuel Macron a affiché la main tendue vers l’Afrique. Même chose   lors du sommet Etats-Unis-Afrique, le 10 décembre 2022, où Joe Biden a aussi exprimé le vœu de collaborer avec le continent. La concrétisation de ces plans pourrait peut-être arriver, dès lors que l’Inde, alors présidente en exercice du forum, « serait également favorable à une intégration africaine ».

A ces démarches qui augurent une réussite, l’on y ajoute les efforts de Macky Sall, président en exercice de l’UA, qui il y a peu, avait fait le déplacement à Bali « pour plaider la cause du continent ». Le multilatéralisme, insistait le président Sénégalais, devrait « servir les intérêts de tous », sous peine de s’exposer à une « perte de légitimité et d’autorité ».

Jusqu’ici, seule l’Afrique du Sud figure dans le concert des 20 pays les plus riches, quoique l’Egypte, le Nigéria… qui ont eux-aussi des économies florissantes, pourraient lui être concurrents.

©John TSONGO / Goma-RDC

Harouna Samaké, nouvel homme fort de l’armée de terre Malienne

Les forces armées Maliennes (FAMa) ont un nouveau chef de l’armée terrestre. Ancien ambassadeur du Mali en Russie, Harouna Samaké est celui qui a désormais gagné la confiance du chef de la junte au pouvoir, le colonel Assimi Goita ; pour conduire l’armée terrestre de ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Nommé par décret présidentiel quelques jours après son passage à Bamako dans la compagnie du Ministre Russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le 7 Février 2023, le nouveau chef d’état-major de l’armée de terre, le général Harouna Samaké vient en remplacement du Général Félix Diallo.

Homme de réseau et de confiance…

Samaké aura une tâche dure. Dure, car il remplace une icône (Félix Diallo) de la FaMa, mais dont les « résultats au cours des opérations Kélétigui et Malikura ont, en coulisses, été jugés mitigés par la junte » en cette période où l’armée Malienne est la cible d’attaques récurrentes  d’Yad Ag Ghali, et de l’Etat Islamique dans le grand Sahara d’Abu al-Bara al-Sarhaoui, dans le centre et le nord du pays.

Moins connu, que ce soit du public ou de plusieurs de ses compairs officiers de la FAMA, le quinquagénaire qui a mérité la confiance du colonel Assimi Goïta, est un fruit l’unité des bérets verts de la FAMA. Quoique peu connu par ailleurs, Samaké peut compter sur l’appui d’abord du chef de la junte, et ensuite du soutien de nombreux de ses condisciples de la promotion 1982, à l’instar du Général Abdoulaye Coulibaly, avec qui ils ont partagé le même établissement de formation (Prytanée Militaire de Kati PMK) et pour qui il a été adjoint en 2018, dans la région de Ségou, au centre du Mali.

Auparavant adjoint, mais aujourd’hui chef, d’aucuns pourraient penser que Samaké réduit la teneur d’Abdoulaye Coulibaly, qui fut le dernier chef d’état-major de l’armée de terre sous l’ancien président IBK ! Mais c’est faux ! Parce que le général Abdoulaye est aujourd’hui une pièce maitresse de la réforme sécuritaire malienne, en ce sens qu’il a la casquette de “parrain” d’Assimi Goïta.

L’histoire retiendra que c’est grâce à sa nomination que le colonel Assimi Goita avait été plébilicité à la tête du commandement du bataillon autonome des forces spéciales et des centres d’aguerrissement en 2018, lorsqu’il était à la tête de l’armée de terre, et d’où Goïta est sorti pour chapeauter aujourd’hui la junte au pouvoir.

Abdoulaye sera donc aux cotées du général de brigade Keba Sangaré qui gouverne la région de Bougouni mais qui fait aussi, il ne faut pas l’oublier, partie du premier cercle du nouveau chef d’état-major de l’armée de terre. De par ses qualités, Sangaré fait aussi partie des personnages particulièrement respectés par Assimi Goïta.

Qui est réellement Samaké ?

Ancien instructeur à l’école militaire interarmées au début des années 1990, à Koulikoro, c’est qui d’ailleurs qui marque l’entame de la carrière du Général Harouna Samaké. Ce n’est qu’aux années 2013, que Samaké se rapproche des réseaux du ministre de la défense,  Monsieur Soumeylou Boubèye Maiiga, qui le nomme par la suite à la tête de la 3? Région militaire de Kati.

Sa mission était de  ramener la discipline dans le camp militaire de Kati via l’opération Sanya, dans le but de contrer les spéculations des coups d’Etat qui découleraient de la ceinture du capitaine Haya Amadou Sonogo. C’est par la suite qu’il deviendra à l’issue d’une nomination, adjoint du chef d’état-major de l’armée de terre du général Abderrahmane Baby. Ancien attaché de défense à l’ambassade du Mali en France durant de longues années, Samaké doit armer ses nerfs pour un travail à la différence.

Par ailleurs, pour plusieurs gradés maliens, le remaniement de février a sonné comme un avertissement. Et là, tout comme le général Samaké qui officie déjà dans les abords d’un autre général, cette-fois-ci Oumar Diarra (Chef d’état-major général des armées (CEMAT), doit travailler sous pression pour corriger les failles de son prédécesseur.

Samaké n’est pas un russophile comme d’aucuns le pensent !

Nombreux tentaient de lui coller cette casquette, peut-être pour avoir passé des bons moments à Moscou. Ils vont jusqu’à croire, qu’en poste en Russie, Samaké doit avoir été un acteur du spectaculaire rapprochement opéré par Bamako avec Moscou depuis 2021. Mais ils se trompent ! car s’il faut le rappeler, il est important de préciser que le rapprochement en 2021 entre Moscou et Bamako, a  été directement supervisé par le ministre Malien de la défense, Sadio Camara en connivence avec le chef d’état-major de l’armée de l’air, Alou Boii Diarra.   

Désormais à la commande de l’armée de terre, Harouna Samaké aura la particularité d’assurer la coordination des opérations Tilékura (nouveau soleil), qui viennent d’être lancées dès janvier 2023, sur initiative de la junte au pouvoir Malien.

John TSONGO Goma/RDC

Mali: Sentiment anti-occidental, l’Afrique est-elle sur les pas de sa deuxième indépendance ?

Août 2020, Septembre 2020 et Janvier 2022, ces trois dates qui équivalent à une vague des coups d’État dans les États du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, troublent et suscitent des questionnements par milliers.

Ces agissements vétustes qui trahissent les vertus démocratiques qui proscrivent l’accession au pouvoir par des armes, marquent en outre un tournant décisif. Oui! Un tournant dans l’aventure sur les pas d’une nouvelle émancipation de l’Afrique, visiblement prête à braver la “ruse occidentale”, cet occident perçu par nombre d’Africains comme une nouvelle main coloniale, suicidaire pour l’émergence d’un continent indépendant pourtant depuis les années 60, mais dont l’émergence est même loin d’être frôlée.

Le cas du Mali semble spécifique…

Pour rompre avec un partenaire, la junte malienne semble avoir trouvé une technique incomparable : “lui couper les ailes”.

En effet, depuis la venue d’Assimi Goïta au pouvoir, les violons semblent ne plus s’accommoder entre la junte qu’il dirige et la principale mission de maintien de la paix au pays la MINUSMA.

Dans cette optique, Goïta a, il y a quelques jours, opté pour le retrait d’une autorisation de vol des drones de la MINUSMA. Cela a engendré des tensions. Cette décision a frappé l’un des grands pourvoyeurs en soldats au sein de la MINUSMA : l’Allemagne.

L’une des conséquences de ce coup dur pour la MINUSMA, est l’anticipation du retrait de ses troupes du sol Malien. En effet, suite à ce climat qui lui paraît incertain, l’Allemagne menace déjà de retirer ses hommes de Bamako, plus tôt que prévu, alors qu’elle prévoyait initialement le faire en Mai 2024.

Les drones au cœur de la dissidence entre Berlin et Bamako…

Depuis plus d’un mois, Bamako ne délivre plus d’autorisation de vol aux drones de la mission des Nations unies au Mali, MINUSMA. “La junte craint que des puissances étrangères n’espionnent ses troupes”, qu’elle est en train pourtant de reconstruire pour visiblement rendre le Mali invulnérable aux attaques de saut d’humeur, de nature à perpétuer le malheur de l’Afrique, par la caresse des groupes armés et du terrorisme qui profitent on ne sait réellement à qui.

Le Mali a ainsi décidé de tourner le dos à la MINUSMA et à la force barkane de la France, en se tournant vers le Kremlin qui depuis un temps, a déployé ses troupes Russes du groupe Wagner au Mali. Ces trois agissements notamment l’interdiction des vols des drones de la MINUSMA, le desavoeu de la force Barkhane et le débarquement des troupes russes du groupe Wagner, fâchent et seraient perçus comme un nouveau coup dur pour la Minusma, alors que les britanniques et les ivoiriens ont déjà annoncé leur départ prochain.

« MINUSMA, entre humiliation, honte et perplexité »

« Si nos soldats ne peuvent pas quitter le camp ou ne peuvent se déplacer que dans un petit rayon parce que les drones ne sont pas autorisés de voler, alors ils ne peuvent pas remplir leur mission », a déclaré fin janvier le ministre allemand des Affaires étrangères, Boris Pretorius, au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Un sentiment visiblement peint de honte, d’humiliation et de perplexité d’un gouvernement qui lui-même ne voit plus sa raison d’être au Mali. Le déploiement allemand serait alors, poursuivait le patron allemand des affaires étrangères, « une perte d’argent et de temps, surtout pour les soldats qui, séparés de leurs familles et de leurs amis, y perdent la tête »…

La décision du nouvel homme fort de Bamako date déjà. Et face à sa non flexion vis-à-vis de sa décision, l’Allemagne n’a plus qu’un choix : le retour au bercail. En effet, depuis le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta, en août 2020, la junte a considérablement réduit les opérations aériennes de la Minusma. Et, à en croire Boris Pretorius, chef de la diplomatie allemande, “les drones de la Minusma n’ont plus volé depuis le 23 décembre”.

Pourquoi Goïta interdit-il les vols aux drones de la MINUSMA ?

La junte au pouvoir redoute qu’en continuant d’autoriser le survol sur son sol des drones de la MINUSMA, elle ne soit victime d’espionnage. Ce qui pourrait d’une manière ou d’une autre, jouer négativement sur son système de défense.

Zones d’interdiction, un vieux débat ?
Tout commence dès le premier trimestre suivant son accession au pouvoir, lorsque Assimi Goïta désavoue la force Barkhane, qualifiée d’encombrante. La convergence Paris-Bamako s’effrite et du coup les autorités Maliennes décident d’instaurer des zones d’interdiction temporaire (ZIT), empêchant le survol de certaines régions sans autorisation.

Les premières tensions naissent directement du défaut de la maîtrise des aires à survoler ou non. Le divorce Franco-Malien a alors été consommé lorsque le porte-parole de l’état-major de l’armée française, annonçait que les espaces interdits de survol, couvraient plutôt “opportunément les zones où opèrent les mercenaires de la société russe Wagner”… Un message perçu par Bamako comme une véritable eculibration, encore qu’au début, il peinait à avaliser les soupçons de la présence des troupes russes du groupe Wagner.

Quelques jours plus tard, les autorités maliennes dénonçaient le vol Abidjan-Gao d’un Airbus A400M de l’armée française, « en violation de l’espace aérien », selon un communiqué du gouvernement malien de transition.

Ce climat sulfureux entre les deux anciens partenaires devenus des antagonistes, s’est malheureusement poursuivi jusqu’au départ définitif de la force Barkhane, le Lundi 15 Août 2022, après que la crispation au sujet des manœuvres aériennes n’ait cessé de s’accentuer.

Il faut alors préciser ici, qu’avant que le dernier élément de la force Barkhane ne quitte le Mali, le porte-parole de la junte au pouvoir, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, venait tantôt de dénoncer le vol “des avions de renseignement et des drones français pour des fins “d’activités considérées comme de l’espionnage, d’intimidation et de subversion”

Il dénonçait tout de même, une opération « plus prompte à espionner qu’à lutter contre le terrorisme ». La France à l’époque et l’Allemagne aujourd’hui dénoncent quant à elles « l’influence de Wagner » dans ces décisions maliennes. Oui, des inquiétudes franco-allemandes qui sont plus normales car depuis Février 2022, l’organisation de l’Atlantique du Nord (OTAN ndlr), à laquelle ces deux pays appartiennent subit par les attaques contre l’Ukraine, le fouet de la Russie, qui, au delà de sa puissance militaire visiblement prête à en découdre avec l’OTAN et les USA, élargit son influence militaire en Afrique.

Ces inquiétudes franco-allemandes seraient à percevoir comme une déception d’un occident à perte de vitesse, face au Kremlin (puissance militaire non mariginale) qui déverse déjà des troupes Wagner en Afrique, et qui bénéficie également du soutien de Pékin, qui, au delà de son partenariat économique avec l’Afrique quoique critiquée, s’affirme aujourd’hui comme un rival économique de Washington, icône dans l’OTAN.

Les récents scénarios vécus au Bourkina faso, en Guinée et au Mali, devaient inspirer le reste de l’Afrique, qui a le choix entre demeurer esclave et braver l’impérialisme occidental pour enfin s’émanciper une fois pour toute.

John TSONGO / GOMA-RDC

Côte d’Ivoire : Ouattara balaie ses obstacles à la maligne…

Il le faut toujours en politique et ils le font toujours, les politiciens… Surtout à l’approche des élections. Ceux qui gouvernent cherchent se maintenir, ceux qui sont outre la gouvernance cherchent à débarrasser ceux qui gouvernent, et chacun use des stratégies qu’il peut pour gagner le pouvoir.

Alors que les élections locales, régionales et présidentielle se profilent d’ici 2025, le président Ivoirien Alassane Ouattara forge un laboratoire alchimique des manœuvres politiques pour remporter la présidentielle de 2025. Et d’amblée, il veut renforcer sa majorité. Son parti, le RHDP, s’est lancé dans une vaste campagne de ralliement qui affaiblit directement ses potentiels adversaires… je cite ici Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.

Par une stratégie de non nuisance, Ouattara est à l’œuvre d’une manœuvre politique à l’allure d’une séquence on ne peut plus “historique“. L’homme fort d’Abidjan se veut s’imposer sans nuire ! Il prévoit à ce sens, rencontrer pour échanges ce 8 février, les deux ex chefs d’État ivoiriens et potentiels rivaux, Laurent GBAGBO et Henri KONAN Bédié dans la ville ivoirienne de Yamoussoukro.

Ouattara est-il sur les voies d’une tactique réussie ?

La politique, c’est aussi savoir profiter et saisir les opportunités. En dépit de ses ambitions présidentielles, couplées aux alliances conclues dans les temps avec Ouattara, Bédié est visiblement évasif et sans potentialités financières solides à même de bousculer Ouattara dans la course présidentielle. En effet, HBK n’a plus depuis un temps, accès à certains de ses comptes qui étaient domiciliés dans un établissement bancaire ivoirien tombé en faillite il y a peu. Une brèche pour Alassane de se féliciter en fond, de la perte d’un des obstacles à ses ambitions de 2025.

À cette opportunité, Ouattara tente de joindre des stratégies qui pourraient dissuader sans se nuire, le duo Bédié Gbagbo en éloignant d’eux une quelconque perspective “d’un front commun“, ce qui jouerait à sa défaveur.

La troisième opportunité pour Ouattara, c’est le défi de taille auquel fait face Bédié : la décomposition de son parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI ndlr), qui, outre les dissensions en son sein, subit le choc du départ de l’une de ses figures pesantes : Narcisse N’dri, alors directeur de cabinet de HBK, pièce rare du PDCI, mais qui a choisi de rejoindre le rassemblement des bouphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP ndlr) de l’ancien président Bouphouët Boigni.

Ouattara est ainsi de ce côté là, face à un serpent mort, sans venin ni dangerosité à craindre: Henri KONAN Bédié.

PDCI en difficulté, Ouattara en allégresse ?

N’dri n’est pas le seul baron à tourner le dos à HKB. Il est aussi suivi de cinq caciques pesant à l’image des maires de ville, qui ont aussi rejoint un couloir des discussions avec le RHDP pour finaliser une alliance aux élections locales de novembre, 2023.

Quoique les critiques ne cessent d’accompagner les caciques qui font défection au PDCI pour virer au RHDP, la loi des “jeux d’intérêt” qui oignent la politique, n’empêcheraient visiblement pas le dégonflement du PDCI au profit du RHDP. C’est le cas du départ de l’ancien maire de la commune du Plateau, Noël AKOSSI Benoît, de Raymond YAPI N’dohi, ancien Maire de la commune de Koumassi et de Richard Yara du bureau politique du PDCI, qui se sont rendus invulnérables aux commentaires et ont rallié quand même la majorité pour affronter la vague électorale de Novembre. Face à un PDCI vidé visiblement de toute substance car imputé de ses alliés, Bédié n’aurait d’autres choix que de désister à la présidence en faveur de Ouattara, auprès de qui il peut néanmoins solliciter des alliances, en faveur de l’avenir politique de ses rares membres qui lui sont restés fidèles et sur qui il pourrait encore compter lors de la refondation de son parti politique qui signe déjà sa descente aux enfers, on dirait.

Le PDCI à la croisée des chemins, entre dégonflement et scission…
Début, apogée et déclin,… le PDCI serait à la troisième de ces trois étapes… Comment pourrait ont en effet, comprendre qu’alors que le parti se reconsoliderait pour amortir le choc du départ de ses caciques, soit plutôt en train de connaître une division ? C’est très inquiétant pour son avenir.

Les défenseurs de Bédié qui plaident pour l’organisation d’un congrès extraordinaire au premier trimestre 2023, anticipativement à un autre, cette fois-ci ordinaire, qui n’a l’habitude de se tenir qu’à l’été 2023, produiront peut-être une gamme de stratégies salutaires pour épauler HKB, qui voit sa carrière politique baigner dans une piscine d’incertitude. Oui, car cet évènement doit, selon les partisans de HKB, “permettre de “toiletter” certains textes tout en mettant en conformité les statuts du parti“…

En outre, dans une autre tendance, celle de ceux qui semblent sulfureux vis-à-vis de Bédié, à l’instar de Georges Philippe Ezaley qui ont fait allégeance au numéro deux du PDCI, Monsieur Maurice KAKOU Guikahué , alors secrétaire exécutif du parti, se sont réunis pour organiser les élections au sein du parti pour aboutir on ne sait à quels résultats alors que l’heure serait à la réflexion autour de la réparation du parti ? On ne sait pas.

Pour ne pas en faire grands bruits, ils s’efforcent de ne jamais évoquer publiquement la crise qui secoue actuellement le PDCI, et s’opposent en coulisses à la tenue de tout congrès extraordinaire… Pourquoi s’y opposent ils ? L’approfondissement de la question ouvrirait peut-être aussi une autre brèche d’analyse en vue de fouiner et en comprendre les dessous des cartes…

Bédié abattu, comment amadouer GBAGBO ?
Stratégie de nuisance en coulisses et faire taire Gbagbo, l’un des potentiels rivaux de Ouatara ?, il fallait réveiller la sirupeuse question de la rente viagère, dont doit jouir Laurent Gbagbo, pour avoir créé le front populaire Ivoirien (FPI ndlr).

Africa intelligence, renseigne en effet, en date du 17 Janvier 2023, que Ouattara ordonnait le 10 janvier des mêmes mois et année, le paiement des arriérés de la rente viagère que réclamait le fondateur du (FPI) en tant qu’ancien chef de l’Etat depuis 2020.

Deux milliards de francs CFA (environ trois millions d’euros), ont alors, selon la même source, été réceptionnés six jours plus tard, via le compte bancaire ivoirien de Laurent Gbagbo.

AI, note à cet effet, que ce virement est pertinent, en ce sens “qu’il vient mettre fin à une séquence politique de près de trois ans, durant laquelle Ouattara aura été, de bout en bout, le maître des horloges. De la délivrance d’un passeport diplomatique à Laurent Gbagbo en novembre 2020, à son retour en Côte d’Ivoire; six mois plus tard, en passant par la grâce présidentielle dans l’affaire dite du “casse de la banque centrale des États d’Afrique de l’ouest (BCEAO ndlr)”. Alassane Ouattara aura alors en revanche, “abattu ses cartes l’une après l’autre selon un timing orchestré par ses soins”. 

Ces deux grands gestes de mise en confiance de Gbagbo par Ouattara n’ont pas suffi ! AI poursuit que deux jours après le virement du 10 janvier, “Alassane Ouattara s’est entretenu dans le plus grand secret au téléphone avec son prédécesseur”.

Ces gestes auront peut-être marqué un autre but de la détoxification des ambitions présidentielles de Gbagbo en faveur de Ouattara… Car les relations Gbagbo Ouattara paraissent fraîches, au point que Gbagbo se “montre désormais en privé moins critique à l’endroit de son successeur”… Comme qui dirait, Ouattara élague tactiquement les branches encombrantes qui lui bloqueraient la voie vers son vœu le plus profond : le gain de la présidentielle Ivoirienne de 2025.

Alliance avec le FPI, Gbagbo saura t-il défier Ouattara ?

Alors que le PDCI se défait, une nouvelle formation politique se constitue: le parti des peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI). Il est lancé par Gbagbo en Août 2021, mais il ne parvient pas à se mesurer avec le RHDP, qui lui ne fait qu’enfoncer ses racines.

Plus d’une année plus tard, le PPA-CI est aussi vraisemblablement frappé tout comme le PDCI, par d’importantes dissensions internes. Il peine en conséquence à “trouver sa dynamique et à engranger les soutiens escomptés”. Le cas de l’ancien ministre de la jeunesse de Gbagbo, Charles Blé Goudé qui refuse pour le moment d’adhérer à la formation et plusieurs cadres du PPA-CI se montre plus éloquent. Et les critiques sur le fonctionnement interne du nouveau parti ne font que gagner du terrain.

Gbagbo est parvenu certes à emmener plusieurs barons de son ancien parti, le FPI au sein de PPA-CI, mais nombreux ne lui ont pas fait allégeance. Le cas de son ex premier ministre Pascal Affi Nguessan, qui a lui aussi viré depuis le 28 janvier 2023, vers “une alliance inédite avec le RHDP”.

L’adhésion d’Affi au RHDP date d’intention. Son officialisation n’est qu’une résultante d’un long périple qui a même impliqué des parsonnages peu apparents, pourvu que les résultats probants aient été atteints.

Plusieurs indiscrétions renseignent même que dans le cadre toujours du processus d’entrée d’Affi Nguessan au RHDP, “l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne avait discrètement reçu à plusieurs reprises l’épouse de Pascal Affi Nguessan, Madame Angeline KILI, pour obtenir l’acceptation de la son mari au RHDP, parti à mouvance présidentielle.

La politique qui se dessine au regard de toutes ces tendances à l’endroit du RHDP qui rivalise avec le PDCI et le PPA-CI, augure le gain de la présidentielle par Ouattara, mais il devra faire face à un défi de taille: la gestion des ambitions politiques des caciques qui débouchent de partout en rompant les alliances avec leurs anciens partenaires.

Remaniement en avril ?

C’est l’une des habitudes que les dirigeants Africains devraient corriger : le remaniement au gré des gouvernements, ce qui, en quelques sortes, fragilisent la gouvernance.

À seulement quelques mois des élections locales et présidentielle et à seulement un an du remaniement du gouvernement de Ouattara, il serait hors des questions d’évoquer la question “Remaniement”. Car, ledit remaniement déconcentrerait les membres du gouvernement sensés être attentionnés sur la mise en route du programme du chef de l’État.

Mais hélas! “le RHDP multiplie les ouvertures et les nouvelles alliances, et des scénarios de remaniement ministériel sont évoqués à bas bruit à Abidjan”…

Oui, comme nombreux font la course aux intérêts et au pouvoir, cette opération est plutôt perçue comme celle devant “permettre de constituer un gouvernement de combat pour aller aux élections locales et régionales d’octobre et novembre 2023, mais aussi de récompenser des nouveaux soutiens de la majorité”…

S’il y en aura alors réellement, ce remaniement pourrait intervenir au mois d’avril, seulement un an après la dernière dissolution du gouvernement qui avait débouché sur la mise en place d’une équipe resserrée et sur la nomination d’un vice-président en la personne de Tiémoko Koné.

Ce remaniement, mal géré, fragiliserait les avancées réalisées par Ouattara en terme de réduction de la virulence de ses rivaux à la présidence de 2025. Il vaut mieux y aller avec tact, pour ne pas charcuter un RHDP et lui vider de ses gros bulldozers.

John TSONGO / Goma-RDC

RDC/EST: 30 ans sous sang, Kinshasa a-t-il vendu le Kivu ?

Plus de 75 millions de litres de sang des Congolais vivant au Kivu a déjà été innocemment versé depuis plus de 30 ans que cette zone est en guerre. c’est assez !

Les populations du Kivu et récemment celles de l’Ituri, subissent une mort à la norme et la vie à l’exception. Malheureusement…!

Des femmes violées, des enfants décapités et privés de l’éducation, des hommes et jeunes enterrés vivants, des jeunes femmes éventrées, des fœtus sabotés,… C’est le quotidien d’un peuple sacrifié et envoyé en enfer durant les trois dernières décennies.

L’histoire n’a pas oublié la genèse de la crise…

Dans son reportage rétrospectif historique du 5 Février 2023, marquant les trois décennies de guerre dans la partie Est, notre consœur journaliste Denise Lukeso, a brossé un chronogramme des péripéties ayant caractérisé le grand Kivu!

Tout remonte écrit elle, en 1993 avec le conflit interethnique dans la région de Ntoto en territoire de Walikale.
De nombreuses pertes en vies humaines, des blessés, la destruction et le pillage des biens furent enregistrées.
Ce fut alors le début du mouvement Maimai à travers le phénomène KATUKO soutenu par un certain MUTUKA MUNENE.

En 1994, on assiste à l’arrivée des réfugiés rwandais dans la région, suite à la chute de l’ancien président Rwanda Juvenal Habyarimana. C’est ce qui va marquer le début de l’avènement des éléments de la force de libération du Rwanda (FDLR ndlr).
A leur actif, on enregistre des milliers des pertes en vies humaines, des viols et vols, pillages, incendies des maisons et des villages, exploitation illégale des ressources naturelles et la destruction de l’environnement.

Deux ans après, entre 1996 et 1998, c’est l’avènement de l’Alliance des forces pour la libération (AFDL ndlr), puis du rassemblement Congolais pour la démocratie (RCD ndlr). Et là, les parcours ont été marqués par des déplacements des populations et des pertes en vies humaines.

En 2007, ce fut finalement la tenue de la conférence de Goma pour tenter de résoudre la crise des groupes armés dans la région.
Une année plus tard , on assiste à la reprise des hostilités par le Congrès National pour la Défense du Peuple, (CNDP ndlr), perçu par plusieurs comme la métamorphose du RCD. Les conséquences de son parcours sont malheureux.

En 2009, l’on assiste à la signature des accords de Paix de Goma entre le Gouvernement, le CNDP et les autres groupes armés.

En 2013, c’est la reprise des hostilités par le CNDP sous une nouvelle casquette du M23, rappelant les accords du 23 mars 2009.
En 2014, Beni entre également en sang. C’est ainsi le début des massacres, tueries et déplacements des populations dans la région de Beni. Ces actes perpétrés par l’Alied Democratic Forces (ADF/Nalu ndlr), sèment la terreur le désarroi et appauvrissent le plus cruellement les populations dans la zone.

C’est finalement vers mi 2021 que les stigmates d’une reprise de guerre entre le M23 et les FARDC renaissent.
Dans le troisième trimestre de 2022 jusqu’en début 2023, l’on note alors dans le Territoire de Rutshuru, puis du Nyiragongo et Masisi, des hostilités sanglantes qui ont comme conséquences : les massacres de Kishishe, le déplacement de plus de 400 milles personnes, la fermeture des écoles, la destruction des écosystèmes, le pillage spectaculaire des récoltes de la population et la destruction des ressources naturelles sur tout leur passage.

Jusqu’à la date de publication de cet éditoriale (en Février 2023), les terroristes du M23 et la Rwanda Défense forces (RDF ndlr), occupent de nombreuses localités des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et de Masisi. Pire encore, la connotation tribalo ethnique s’invite comme alibi pour l’ennemi, le Rwanda notamment, pour justifier sa présence violente et hors norme en RDC.

À voir au clair la situation, c’est en tout cas 5 générations qui ont été sacrifiées durant les trois décennies. Ceux qui sont nés, grandi et morts dans la guerre, sont automatiquement supprimés de la liste de ceux qui, savoureraient la richesse et le bonheur du Congo Kinshasa, un paradis oublié.

Ainsi, les âmes des jeunes, enfants, vieux,… gisent ignorés dans les fausses communes et ne sont même pas dans les répertoires macabres des milliers des Congolais innocents forcés de mourir.

Un véritable enfer…

La façon dont elles sont forcées de mourir, les pauvres populations du Kivu sont malheureusement une herbe fauchée au gré de la coupe-coupe, pour préparer les terrains d’exploitation minière, même illégale… C’est horrible !

D’un côté, l’on voit que Kinshasa, emballé dans une euphorie du pouvoir acquis sur fond de la ruse et des accords contre-productifs pour le pays, est coincé par son patron: l’occident et les multinationales. Et la conséquence, c’est la surpopulation des cimetières et fausses communes au détriment des cités de vie…

De l’autre, l’on voit Kigali se balader sur le sol Congolais comme l’animal sacré de la cour royale, dorénavant, intouchable.

Mais hélas, les ruisseaux, les lacs, les étangs, les rivières et les flaques dans les zones humides de l’Est, ne sont restés enflés que du sang d’un peuple forcé sans choix à la mort. Qu’a fait le peuple Congolais de cette partie du pays pour mériter ça ?

Peut-on alors dire que Kinshasa a vendu le Kivu ?

D’aucuns pourraient s’en douter! Mais la seule preuve des morts sans raison d’un peuple émergent privé brutalement de son destin, en est une qui dépasse les bornes de l’éloquence.

Les compteurs des morts se sont arrêtés, personne ne connait le nombre exact des fausses communes dans l’Est. Personne ne sait exactement combien de Congolais sont morts et pris d’assaut par les termites, les charognards et beaucoup d’autres carnivores sauvages auxquels sont exposés les congolais, on dirait un peuple orphelin.

La population était au point de voir se cicatriser, les plaies encore béantes et saignantes lui imposées par des personnes aux crachats à la place de leurs cerveaux. Mais hélas, le M23 a surgit… C’est horrible non ?

M23, la redondance d’un pillage à ciel ouvert ?

Depuis mi-2021, le M23, mouvement défait en 2012, est ressuscité et a su conquérir jusqu’ici, plus de 80 % du territoire de Rutshuru, une grande partie du Nyiragongo et actuellement en progression dans celui de Masisi et menace de saboter Goma.

L’enjeu de cette résurgence est économique et d’occupation! éclairait déjà l’opinion l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, Monsieur Julien PALUKU Kahongya. Il alertait alors lors d’un briefing de presse coanimé avec le ministre de la communication, que l’objectif du M23 était d’atteindre la mine de SOMIKIVU basé dans le territoire de Masisi, pour s’emparer du pyrochlore, du Niobium et ses dérivés, un minerais stratégique dans la transition énergétique.

Et cela, analysait un autre Congolais anonyme, pour répondre aux assignations prises par Kigali auprès des firmes multinationales, pour qui il fournit des minerais de sang. Pourtant Kigali n’a même pas de gisement minier.
Visiblement, Kigali s’y est préparé le mieux.

Mais Kinshasa combat naïvement…

Alors que Kigali soutenu par l’occident et l’ONU se mue en M23 pour attaquer le Congo, Kinshasa se laisse duper par une naïveté diplomatique sans égal.

Outre ses aventures meurtrières sur terrain, Kigali a ainsi tenté à trois reprises d’abattre les avions de chasse de l’armée Congolaise FARDC, pour tenter de mettre Goma en feu…

Mais drôle…

En lieu et place d’agir à la défensive, Kinshasa ne rédige que des communiqués, qui du reste restent sans effet devant un Kagame enflé d’orgueil car soutenu par les “grandes puissances autoproclamées”, qui, en lieu et place d’apporter un soutien militaire à la RDC, la contraint à une négociation avec l’ennemi, que Kinshasa considère pourtant comme mouvement terroriste.

En lieu et place de consolider sa défense, Kinshasa l’a émietté, en se laissant entraîner dans des distractions dans des sommets: d’abord celui de Luanda du 23 Novembre, puis celui de Nairobi du 28 Novembre 2022, et en fin celui de Bujumbura du Samedi 4 Février 2023, pour ne faire allusion qu’à ces derniers qui paraissent un peu remarquables.

En lieu et place d’armer moralement son armée et la mettre en confiance pour combattre l’ennemi, Kinshasa l’a plutôt substitué par une force fantôme dite “EACRF”. Une force composée malheureusement “des plombiers, des joueurs et des touristes, incapables de contrer l’avancée de l’ennemi mais capables de faciliter visiblement la balkanisation de la partie Est de la RDC”.

Loin de sa passivité sur terrain, l’EACRF est mal perçue par la société civile pour sa création d’une zone tampon, en vue de l’implantation d’un nouveau peuple, comme alertait déjà la société civile, le samedi 4 Février 2023.

Cette attitude d’une force on dirait corrompue et jouant le jeu de l’ennemi de la paix en RDC, aura déclenché une vague de manifestations de colère, qui, au delà de la situation socio-économique compliquée, a contraint les populations à choisir la rue en lieu et place de leurs travaux qui leur permettent la survie quotidienne.

En adhérant dans la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC ndlr), la RDC se rend plus tard compte, qu’elle s’est plongée dans une démarche téméraire, qui, à l’allure où vont les choses portent à croire que c’est un couloir vers l’implantation de l’empire Hima-Tutsi… Ce qui est désolant et dangereux.

La RDC a-t-elle raté l’occasion de s’émanciper ?

Oui! Alors sous embargo d’acheter les armes depuis 2003, la RDC, grâce à son potentiel minier, aurait dû se lancer dans l’aventure de fabrication d’armes, en mettant en profit les intelligences des étudiants et professeurs en chimie, métallurgie, Sciences appliquées, mathématiques, géologie et autres… Mais l’a-t-elle fait ? Non!

La RDC devait alors se questionner, pourquoi acheter les armes auprès de celui dont la matière première de fabrication de ces mêmes armes provient des terres de Kinshasa…

La population de l’Est en a marre

Toutes les évidences ci-haut démontrées, portent à croire que Kinshasa aura vendu au prix de la pacotille le grand Kivu. Car, << Si une force de sécurité n’arrive pas à éradiquer l’insécurité, c’est dire que la même force fait partie des semeurs de cette insécurité…>>, disait un officier militaire Zaïrois… Pourquoi les dirigeants, les forces déployés dans l’Est n’arrivent pas à en finir avec la guerre ? Ce sont les réponses à toutes ces préoccupations qui font que la population réponde chacun à sa manière. Et là conséquence directe, c’est la rupture de confiance entre les dirigeants et les dirigés.

Mais comment renverser la tendance ?

La crise à l’Est n’est pas irrésolvable. Il faut seulement y penser et écouter la population ordinaire pour y arriver. Ainsi, les solutions à ladite crise peuvent être séquencées:

1. Des solutions à court terme :

A. Kinshasa doit lancer un assaut militaire sur Kigali. Une telle démarche placerait Kigali dans l’embarras : en lieu et place de poursuivre les hostilités sur terrain avec et derrière le M23 en RDC, Kigali se précipitera à sauver sa capitale bombardée et dégonflera les lignes dans le Rutshuru, Nyiragongo et Masisi pour tenter de racheter sa capitale.

B. Kinshasa devait se retirer urgemment de la communauté des États d’Afrique de l’Est, ce qui aurait comme conséquence directe, le retrait de l’EACRF, qui contraste avec les forces de sécurité en jouant le jeu de l’ennemi. Il devrait se rallier ainsi: d’abord sa population, puis à l’orient, qui est en train de détrôner l’OTAN.

C. Kinshasa doit cesser d’être pleurnichard, face aux situations difficiles du pays. Car, si le gouvernement et la population tous pleurnichent,… qui sauvera qui ? Un État doit s’assumer et se défendre !

D. Kinshasa doit, grâce à une diplomatie forte, obtenir la décision de contraindre Kigali à dialoguer avec le FDLR, pour gouverner le Rwanda ensemble.

2. Des solutions à moyen terme :

A. Kinshasa devait accélérer la politique de recrutement des nouveaux militaires, en vue de se constituer une armée riche en effectifs, avec une forte capacité de dissuasion.

B. Kinshasa devait également déployer des jeunes stagiaires dans les industries métallurgiques russes, Coréennes, Allemandes, américaines, pour revenir au pays et lancer d’ici 3 ou 5 ans, sa propre usine de fabrication d’armes, en mettant en profit son sous-sol.

C. Kinshasa devait également ressusciter la loi sur la peine de mort, pour “tuer les tueurs” et tous les traîtres, les détourneurs, et corrupteurs présents dans l’armée, la police, le gouvernement et toutes les autres institutions du pays, en vue d’assainir surtout l’armée pourrie d’infiltration.

3. Des solutions à long terme :

A. Kinshasa devait non seulement penser à asseoir et consolider son économie, pour remonter le budget de son armée et la placer à la hauteur de la rendre invulnérable aux convoitises occidentales et de toute autre nature dont elle est la proie depuis des années, mais aussi, devait rompre tous les accords conclus avec les forces obscures qui traînent son décollage.

John TSONGO/Goma-RDC

Benin: Publication des résultats provisoires des élections législatives par la CENA.

Le Président de la Commission Electorale Nationale Autonome CENA a publié ce mercredi 11 janvier les résultats provisoires des élections législatives du 8 janvier.

La Commission électorale nationale autonome (CENA) a annoncé les résultats provisoires des élections législatives qui se sont tenues dimanche dernier au Bénin. Seuls trois partis sur les sept en lice ont réussi à obtenir les 10% minimum requis pour obtenir des sièges à l’Assemblée nationale. Ces partis sont l’Union Progressiste le Renouveau, le Bloc Républicain et Les Démocrates.

L’Union Progressiste le Renouveau a remporté 37,56% des suffrages. Le Bloc Républicain a remporté 29,17% des suffrages. Les Démocrates ont remporté 24,5% des suffrages. Moelle Bénin a remporté 2,08% des suffrages, FCBE a remporté 4,44% des suffrages, UDBN a remporté 1,07% des suffrages et MPL a remporté 1,28% des suffrages.

Ces résultats montrent que l’Union Progressiste le Renouveau, le Bloc Républicain et Les Démocrates seront les principaux partis représentés à l’Assemblée nationale, et qu’ils auront un rôle clé à jouer dans les décisions politiques à venir. Les résultats définitifs seront annoncés dans les prochains jours, mais il est clair que ces trois partis auront une influence importante sur les politiques et les lois qui seront adoptées dans les prochaines années.

Selon les chiffres rendus publics par la Commission électorale, l’Union progressiste le renouveau vient en tête avec 53 sièges, suivie du Bloc républicain et des ”Démocrates” avec chacun 28 sièges. Sur cette base, voici la liste des députés élus en attendant la publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle (Source : CENA) :

1ère circonscription électorale (4 sièges)

UPR (03)

Amadou Djibril Labiou, Issa Salifou et Sabi Mohamed Djamilatou

BR (01) 

Bako Arifari Nassirou.

2e circonscription électorale (4 sièges)

LD (01)

Sounon Boké Soumaïla

UPR (02)

Sina Ouningui Bio Gounou Idrissou et Chabi Goro Baké

BR (01)

Sabi Yo Sanni Innocent.

3e circonscription électorale (4 sièges)

UPR (01)

N’Ouémou Kounèmè Dometien

BR (03)

Kassa Dahoga Barthélémy, M’Po N’Tia Théophile et Sahgui Nindo Paul.

4e circonscription électorale (5 sièges)

LD (03)

Ouansangari Bio Sika Abdel Kamel, Sabi Karim Alassane, Kora Zenabou

UPR (01)

Yempabou Boundja Jacques

BR (01)

Gounou Salifou Abdoulaye. 

5e circonscription électorale (6 sièges)

LD (01)

Houndeté Eric Louis Camille

UPR (04)

Djeigo Maixent Didier Paulin, Vidjinnagni Cossi Barthélémy Melon, Amoussou Sossou Bernard, Mehou Afiavi Solange

BR (01)

Houngnibo Coffi Bernard.

6e circonscription électorale (8 sièges)

LD (02)

Olossoumai Hélène et Hounga Midofin Antonin

UPR (05)

Topanou Prudent Victor Kpoti Kouassivi, Fagbemi Brice Dénis Sena, Zannou Viwagnon Jean Mejor, Noutaï Tohouegnon Nestor et Fonton Edmonde Tagnonnanon

BR (01)

Sokpoékpé Nathanaël

7e circonscription électorale (5 sièges)

LD (01)

Moucoure Boko Souley Malam

UPR (03)

Orou Sé Guéné Yacoubou, Lafia Boubakari Oumarou et Tony Guimba Gniré Fatouma

BR (01)

Gbian Robert

8e circonscription électorale (6 sièges)

LD (04)

Sariki Raouf, Woroucoubou Habibou, Issiaka Arouna et Orou Tama Viviane

UPR (01)

Sourokou Sabi Abel

BR (01)

Séidou Adambi Samou

9e circonscription électorale (4 sièges)

LD (02)

Degny Fadegnon Léon et Aihe Y. Elise

UPR (01)

Fagnon Kotchami Nicaise

BR (01)

Akpovi Eustache

10e circonscription électorale (4 sièges)

LD (02)

Ogbon Kolawolé Djima et Tossa Ogoussi Edwige

UPR (01)

Agoua Assogba Edmond

BR (01)

Dègla Assouan Comlan Benoit

11e circonscription électorale (4 sièges)

UPR (03)

Gbénonchi Gérard, Allossohoun Richard et Sewadé Gisèle

Br (01)

Sossou Casimir

12e circonscription électorale (4 sièges)

UPR (04)

Adomahou Jérémie, N’Bouké Santos Tawes Borgia, Guigui Kpochan Ahouefa et Adeline Natacha

13e circonscription électorale (3 sièges)

LD (01)

Imorou Taïrou

BR (02)

Séibou Abdoul Malick et Karim Tidjani Mounifa

14e circonscription électorale (3 sièges)

LD (01)

Atchadé Nourénou

BR (02)

Bio Tchané Abdoulaye et Saliou Alidjanatou

15e circonscription électorale (4 sièges)

LD (03)

Do Rego B. Léansou, Adechokan Gafari et Hounmènou Denise Mahougnon

UPR (01)

Kogblevi Délonix Djimèco

16e circonscription électorale (4 sièges)

LD (03)

Godonou Joël Timothée Sènou, Nahum Constant et Adjovi Chantal

UPR (01)

Djogbénou Fifamin Joseph

BR (01)

Ahyi Dedevi Eugenie Chantal

17e circonscription électorale (3 sièges)

LD (01)

Ahossi Comlan Léon

UPR (02)

Koumagbeafidé Dodji Kocou Réginal et Dadegnon Alice Melevi

18e circonscription électorale (4 sièges)

Alowanou Djehoué Félix

UPR (03)

Sossou Dakpè, Kakpo Mahougnon Thomas et Tossou Adjoua Gladys Eudoxie

BR (01)

Dagniho Rosine

19e circonscription électorale (6 sièges)

LD (01)

Sodjinou Michel François Oloutoyé

UPR (04)

Apithy Sedozan, Jean-Claude Clovis, Honfo Charlemagne et Ahoumènou Cécile Sègbégnon

BR (01)

Schanou Sofiatou Modjisola Biokou David

20e circonscription électorale (6 sièges)

LD (01)

Hounsou Nounagnon Célestin

UPR (04)

Agbodjèté Hounsa Justin, Ahouanvoébla Sedogbo Augustin, Houinsa Godonou David et Degbedji Mahoutin Denise

BR (01)

Kouwanou Gnonlonfin Mathias

21e circonscription électorale (4 sièges)

UPR (03)

Vlavonou Gbéhounou Louis, Abiosse Abdoul Razack et Akitobi Olga Adédogni Olouremi

BR (01)

Karimou Salimane

22e circonscription électorale (3 sièges)

UPR (01)

Abimbola Babalola Jean-Michel Hervé

BR (02)

Koussonda Adjibadé Moukaram et Adjai Titilayo

23e circonscription électorale (5 sièges)

UPR (03)

Béhanzin Yenakponhami Edouard, Lokossou Léopold et Kouana Eugenie Akouavi

BR (02)

Glegbeto Denis et Gansè Codjo Armand

24e circonscription électorale (5 sièges)

UPR (03)

Aké Natondé, Sèhouéto Lazare Maurice et Aïkoele Agoï Rogatienne

BR (02)

Hehomey Hervé Yves Martin et Agongbonon Dossa Lambert.

Il est important de noter que ces résultats sont provisoires et peuvent être sujets à des contestations. Il est donc important d’attendre les résultats définitifs avant de tirer des conclusions définitives sur les tendances électorales et les forces politiques en présence. Il est également important de surveiller les réactions des partis politiques qui n’ont pas réussi à obtenir les sièges nécessaires, car ils pourraient choisir de s’allier avec l’un des trois partis qui ont réussi à obtenir des sièges ou de protester contre les résultats. 

Imorou SEKO SOUNON