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M23/AFC: Ruto-Kagame-Tshisekedi-Nangaa, le mystère d’un Congo immolé - PANA RADIO
M23/AFC: Ruto-Kagame-Tshisekedi-Nangaa, le mystère d’un Congo immolé - PANA RADIO

Personne ne sait quand viendra finalement le Jour. Même quand l’on prétend croire qu’on approche l’aube, un nuage de ténèbres revient toujours pour noircir le ciel du Congo-Kinshasa. C’est un cycle vieux de plus de 30 ans. Qui s’imaginerait qu’un président d’une institution dite d’appui à la démocratie prendrait les armes avec une ambition d’accéder à la magistrature suprême ? Qui pouvait s’imaginer qu’un candidat qui dit croire en “un autre Congo”? resterait bouche cousue face à une nouvelle rébellion qui naît pour menacer le pays où il sera bientôt président ? Qui pouvait s’imaginer qu’un Président qui s’affiche comme celui qui “vient donner la libération totale” au peuple Congolais, se serait illustré par des accords contre nature, menaçant même l’intégrité du pays ? Que faire pour ressusciter un Congo immolé ?…

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En effet, l’ancien président de la commission nationale Indépendante CENI en RDC en 2018 Corneille Nangaa, a annoncé dans une conférence de presse vendredi 15 Décembre 2023, à Nairobi au Kenya, la création d’un mouvement politico-militaire dit “Alliance Fleuve Congo” AFC.

Corneille, pourquoi ça ?

Corneille Nangaa fait savoir que l’objectif de cette alliance est de “refonder l’Etat Congolais”. “Restaurer la dignité du peuple congolais et renforcer la cohésion nationale”. C’est aussi, poursuit-il, pour en finir une fois pour toute, avec “l’insécurité généralisée, les tueries et les massacres massifs des populations”, mais sans oublier le combat contre “la propagation des idéologies génocidaires, la confiscation du processus électoral en cours, la corruption, la spoliation des biens publics et privés, des crimes économiques, le tribalisme ainsi que des détournements massifs”, par lesquels s’illustre dit-il, le gouvernement de Félix Antoine Tshisekedi, qui a accédé au pouvoir par un un coup d’État électoral”, indique Nangaa.

D’où son appel à la mobilisation

Nanga dit appeler les militaires, les acteurs de la société civile, les acteurs politiques, les groupes d’autodéfense et d’autres composantes sociales à rejoindre cette alliance, pour faire un front commun. Car, laisse-t-il convaincre, cette coalition est faite en vertu de l’article 64 de la Constitution de la RDC, stipulant que tout congolais a le devoir de barrer la route à tout individu ou groupe d’individus qui veulent menacer l’intégrité du territoire national.

Une composition hétérogène

En une poignée de temps, Nangaa, a su s’entourer d’une ribambelle de rebelles, dont le M23, déjà actif dans le région du Kivu, d’autres groupes comme PARECO, FPDC, Twirigwaneho, FRPI, Chini ya Kilima,… Tous étant concentrés dans l’Ex province orientale, l’espace Katanga et les deux kivus.

De la CENI à la rébellion, il n’y a qu’un pas…

Nangaa dit rejoindre la rébellion pour opérer une refondation de l’État. “Si pour y (refonder l’Etat) parvenir, il faut prendre le pouvoir à Kinshasa, nous le prendrons…”, affirme Nangaa, qui n’exclut pas la prise d’armes, “s’il le faudra”. Il nie par ailleurs, un quelconque lien avec les Etats Unis: “Je ne représente pas les Nations Unies. Je travaille pour le Congo. Mon objectif est de résoudre définitivement le problème de l’Est du pays…” se justifie-t-il.

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Une cendre qui cache du feu… 

Nul n’ignore pour l’heure, que Corneille Nangaa, a été dépossédé de ses carrés miniers dans la province de l’Ituri par le pouvoir de Tshisekedi. Nangaa est aussi celui qui, à la veille de l’étape de réception des candidatures à la présidentielle de 2023,  a rejoint l’exil, accusant le pouvoir de Tshisekedi de tenter de lui faire du mal. L’opinion retient encore également que dans une émission sur France 24 et Radio France Internationale, Nangaa révélait que Tshisekedi était la résultante d’une préfabrication, sur fonds d’accords entre Tshisekedi et Kabila dont lui-même Nangaa, Uhuru Kenyatta, Abdel Fattah al-Sissi et Ramaphosa (respectivement Présidents Kenyan, Égyptien et Sud-Africain) étaient les témoins pour porter Félix au pouvoir en 2019. L’opinion sait également que le M23, était partie prenante de l’accord, le porte-parole du M23 Willy Ngoma l’a même évoqué à maintes reprises, lors de ses différentes sorties médiatiques. 

Tous ces faits, démontrent que l’attitude de Nangaa, doit être une résultante d’une insurrection face à un Tshisekedi qui a décidé de jeter de la poudre aux yeux de ses partenaires qui l’ont semé au pouvoir contre toute attente des Congolais qui eux, s’attendaient à la victoire de Martin Fayulu.

Voici ce qui fait réfléchir !

L’annonce de l’AFC arrive en aval de la prise par Washington, des sanctions contre trois seigneurs de guerre actifs dans l’Est de la RDC, dont Willy Ngoma, porte-parole du M23…

Cette annonce suit également, la communication de Paul Kagame au conseil de sécurité, affirmant qu’il ne cessera de défendre la communauté Tutsie, selon lui maltraitée par des Congolais…

L’annonce arrive également 72 heures après que les Etats-unis aient annoncé un cessez-le-feu de 72 heures entre les terroristes du M23 et l’armée Congolaise sur les lignes de front…

L’annonce arrive aussi quelques jours après que l’EAC ait acté et publié le calendrier de retrait de ses militaires, après le refus par Kinshasa, de renouveler leur mandat sur le sol Congolais, qui prenait fin le 8 décembre 2023… 

L’annonce tombe également quelques jours seulement après que le président d’Ensemble pour la république ait suspendu sa campagne électorale, lui qui avait affirmé qu’il finirait la guerre de l’Est en 6 mois…

L’annonce tombe encore à quelques jours des élections en RDC, dont Corneille Nangaa n’a cessé de remettre en cause la tenue…

L’annonce arrive après que le Général John Numbi, proche de Joseph KABILA, avait menacé personnellement Félix Antoine Tshisekedi…

L’annonce tombe également après que Tshisekedi ait, de passage à Goma, demandé à la population de lui donner confiance en lui offrant un second mandat, en contrepartie de “la libération totale”… Pourquoi ceci ne pourrait-il pas susciter l’attention de tout le monde ?

Kenya, le nouveau mystère…

D’aucuns peinent à comprendre encore, pourquoi Nangaa a choisi Nairobi pour lancer ce nouveau mouvement rebelle. Peu à peu, des questionnements surgissent autour de ce que représente la géopolitique du Kenya pour la politique de la RDC et de la région en général. Il suffit de se poser quelques questions pour s’en rendre compte:

Pourquoi c’est au Kenya, sous l’ère Kenyatta, qu’ont été signés les accords entre Kamerhe et Tshisekedi de retour de Genève, pour la coalition CACH ?  Pourquoi c’est au Kenya, sous l’ère Kenyatta que se passent en Janvier 2022, les pourparlers entre le Gouvernement congolais et les groupes rebelles ?  Pourquoi c’est Kenyatta lui-même qui assure la médiation lors de ces pourparlers ?  Pourquoi c’est du Kenya, que part le premier contingent de l’EAC-RF, lors du déploiement dans l’est de la RDC de la force régionale ?  Pourquoi c’est désormais le Kenya qui contrôle la plupart des Banques congolaises ? Pourquoi c’est le Kenya, sous l’ère Ruto, que l’AFC naît ? Quels liens y a-t-il ces jours, entre Nairobi, Washington, Kigali et Kampala ? Quels liens y a-t-il entre Bisimwa, Ruto et Nangaa ? Pourquoi les camions transportant du carburant transitant par le Kenya pour Beni, ne sont toujours pas incendiés par l’ADF ? Quel lien y a-t-il entre les deux ? Pourquoi, lorsque le contingent kenya a été accusé par le population de Rutshuru de vandalisme du parc des Virunga, le Kenya n’a pas réagi ? Pourquoi il n’a pas réagi non plus lorsque ses troupes ont été accusées de soutenir le M23 ?

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Retrait de l’EAC de Kibumba… Kinshasa y est-il pour quelque chose ?

La situation actuelle au pays s’apparente à quelques ressemblances près, à la situation de Mzee Laurent Désiré Kabila d’heureuse mémoire qui, après avoir conclu des alliances avec l’ennemi, avait opté pour tourner casaque, ce qui lui valut le coût de sa peau. 

En effet, l’histoire et les faits sont têtus ! Le Président Félix Antoine Tshisekedi doit avoir une idée sur tout ce qui se passe. Tenez: En Novembre 2018: Tshisekedi et Kamerhe quittent Genève pour créer le CACH à Nairobi, sous le parrainage de Uhuru Kenyatta, président du Kenya à l’époque ;…

En Janvier 2019, lors de la prestation de serment de Félix comme président, seul Uhuru Kenyatta était le président Africain présent à la cérémonie ;…

En 2019, le M23 à en croire Willy Ngoma son porte-parole, est logé et nourri pendant 16 mois par le régime de Tshisekedi à l’hôtel du fleuve pour des arrangements obscurs contre la RDC, affirmations plusieurs fois relayées par le député d’opposition Jean-Baptiste MUHINDO Kasekwa ;…

En 2019 toujours, Félix Tshisekedi fait applaudir Kagame au stade des Martyrs, qu’il désigne comme son frère et son partenaire fiable et nécessaire pour la RDC, peu après en 2021, il l’amène à Goma et signe avec lui une série d’accords bilatéraux dans le cadre d’une exploitation et une exportation concertées des minerais ;…

En 2022: John Nyakeru, beau-frère de Tshisekedi est nommé Ambassadeur de la RDC à Nairobi au Kenya, quelques jours plus tôt que le M23 lançait déjà son offensive dans le territoire de Rutshuru ;…

En 2022 toujours, C’est le Président Tshisekedi qui acte l’adhésion de la RDC à l’EAC et signe les accords économiques avec le Rwanda et le Kenya, y compris le rachat de la BCDC et le TMB par des banques Kényannes, sans aucun vote ni analyse au parlement ;…

En Novembre 2022 encore, c’est Félix Tshisekedi qui acte le déploiement des troupes de l’EAC-RF dans l’Est de la RDC, où celles-ci s’illustrent par la cohabitation pacifique et l’appui aux rebelles;…

En 2023, à quelques mois de la tenue des élections, Corneille Nangaa révèle qu’il y a eu un deal entre Félix et Kabila pour faire de Tshisekedi président, avec comme témoins trois chefs d’États: en l’occurrence : Uhuru Kenyatta, Abdel Fatah Al Sisi et Ramaphosa… (Mais le camp Tshisekedi n’a jamais contredit celà)…

En 2023, le Kenya qui a parrainé la “fabrication de Tshisekedi comme Président”, parraine encore la création d’un mouvement politico-militaire dans les mêmes circonstances que celles de 2018” ou presque, impliquant en cette occasion, Nangaa et Bisimwa… Comment et quand Nangaa et Bisimwa  peuvent s’être connus, si ce n’est peut-être pas lors de ces accords dont Félix Tshisekedi connaît les tenants ?

Et tous prétendent défendre le peuple congolais… En qui alors croire ? Qui tue au juste le Congo ? Tout le monde se présente en libérateur, si bien que le malheur des Congolais est devenu un fonds de commerce. Malheureusement !

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Mais malgré tout, Kinshasa est choqué par Nairobi

“Dans l’imaginaire collectif, on ne peut pas comprendre qu’un pays comme le Kenya avec qui nous travaillons de manière étroite pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC, puisse abriter des activités subversives de cette nature. Ils nous doivent des explications”, note Kinshasa, via son porte-parole, Patrick Muyaya. La réaction de Patrick Muyaya aura été postérieure à celle de la porte-parole du Président Tina SALAMA, qui a elle, écrit sur son compte X je cite: “les vrais M23 commencent à se dévoiler”, poursuivant que “tout va se savoir”, fin de citation.

Un petit esprit…

ça sent de la manipulation, l’attitude de Corneille Nangaa. C’est une petitesse d’esprit. De la CENI à la rébellion, alors qu’il serait, de par son expertise en matière électorale, la pièce maîtresse sur qui recourir toujours quand il faut organiser les élections dans le monde. “C’est dommage de voir quelqu’un qui était censé être plus que tout le monde, défenseur de la démocratie, puisse, sûrement pour des appétits personnels, penser que nos enfants doivent mourir pour assouvir ses appétits d’arriver au pouvoir” indique Muyaya, bombardant Nangaa. Mais, nuance le communicateur du pays, “ceci n’est pas surprenant”.

L’AFC: entre opportunité, chance et Avenir

Les enjeux actuels de la politique du pays, pourraient pour des hommes avertis, signifier aux porte-malheurs de la RDC que c’est inopportun de prendre les armes contre le pays. Car ils n’auront pas la confiance de la population. Or, aucune armée ne peut gagner la guerre, sans le soutien de la population. Aujourd’hui, le retour de la guerre du M23, a prouvé que, ne peut mériter la confiance de la population, que celui qui se range derrière les “Wazalendo”, ces volontaires qui ont accepté de gré, de verser leur sang pour venir en appui aux FARDC contre la guerre en cours. 

Si Nanga prétendait défendre les Congolais, il se rangerait derrière les Wazalendo. Mais se rallier au M23 combattu par les mêmes Wazalendo, la population pourrait s’en prendre à lui au même titre que tout ennemi dévoilé, d’ailleurs, “c’est toute sa famille qu’il mettrait en danger”, estime un citoyen de Goma. 

Fin EAC-RF, fin M23

Dès lors que l’EAC a acté le départ de l’EARC-RF, bras séculier du M23, le mouvement de Bisimwa n’avait d’autres choix que de peaufiner d’autres stratégies. Malheureusement celle pour laquelle il a opté apparaît comme la plus enfantine de toutes. On pourrait dire que les maillons de l’AFC viennent combler le vide laissé par le départ de l’EAC-RF. Mais la prudence doit être de mise, quand on sait que la grande majorité des troupes de l’EAC-RF sont encore sur le sol Congolais. 

En cette évidence, partant même de la morphologie identique entre membres de l’EAC-RF et le M23, rien ne peut exclure un scénario d’un mimétisme pouvant assurer sans se faire remarquer, un passage camouflé de l’EAC-RF au M23. Oui, car seule la tenue suffit pour effacer les traces, quand on sait que les deux factions ont des traits morphologiques communs… Mais pour quelle chance, quand sur le terrain, en dépit de l’appel au cessez-le-feu, les Wazalendo continuent de pilonner les positions des rebelles ?

Le double enjeu de Tshisekedi

La venue de l’AFC est une menace contre les élections, certes. Mais c’est une popularité de plus, quand on sait que depuis sa campagne il n’a cessé d’attirer l’attention de ses potentiels électeurs, sur “les candidats de l’étranger”, ceux “qui roulent de mèche avec l’ennemi”… Dans la mesure où Tshisekedi en sortirait vainqueur et que la menace perdurait tout au long de son quinquennat, cela lui aura ouvert la brèche pour un glissement qui ne finira on sait quand, car, se défendra t-il, “à nous de choisir si nous allons abandonner notre pays entre les mains de ses ennemis, ou si nous allons d’abord défendre notre patrie et organiser les élections plus tard…”. Ou, carrément, revenir lui-même au pouvoir. Le cas de la Russie est éloquent. Là, Vladimir Poutine a affirmé devant la presse je cite: “je n’avais pas d’autre choix”… Pour justifier sa candidature pour un cinquième mandat, affirmant poursuivre la guerre en Ukraine, jusqu’à ce que son pays atteigne ses objectifs.

Nécessité de punir le Kenya

En se servant des questions ci-haut posées, Kinshasa devrait en toute urgence: résilier tous les contrats bancaires signés entre lui et Nairobi, se retirer du processus de paix de Nairobi dirigé par Nairobi via Kenyatta, lui imposer d’accélérer le retrait de ses troupes, plutôt que prévu, amenuiser les liens diplomatiques avec Nairobi et au besoin bloquer l’ambassade de Nairobi à Kinshasa, le temps de recevoir des explications…

Le Kenya s’affiche de plus en plus comme un partenaire dangereux, quand on sait que même l’ADF reçoit de l’argent du Kenya, à en croire Nicaise Kibel Bel Oka, ce qui explique que tous les camions citernes passant par ce pays ne sont pas incendiés dans la région de Béni en RDC par l’ADF.

RDC face à l’urgence de s’assume

Si tout le monde vient avec ses sauts d’humeur en RDC, c’est parce que  dans la plupart des institutions du pays, on sent l’horreur du vide. Le pays semble ne disposer d’aucun plan de sécurité adapté aux menaces de sa taille et de ses convoitises, ce qui explique une faible organisation des services d’intelligence, une absence d’un plan de ce que doit devenir le pays à l’international dans les 10, 20, 50 ou 100 prochaines années. Le pays a encore du mal à bien gérer son armée, à bien organiser sa justice, à bien penser son économie,… pour enfin peser de tout son poids sur l’échiquier mondial. 

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Pourtant, il est urgent d’y penser. Kinshasa doit donc dans l’urgence, travailler sur 6 points importants:

  1.  Elaborer un plan de sécurité proportionnel à ses menaces locales, nationales, régionales, continentales et mondiales;
  2. Asseoir un service d’intelligence musclé avec des ramifications dans la région, y compris dans tous les États proches ou lointains qui représentent une menace pour sa sécurité ;
  3. Penser une communication pour armer moralement la population qui doit s’armer à son tour contre tout ennemi de la nation;
  4. Poursuivre et renforcer le processus de réforme de l’armée, l’augmenter en effectifs, en logistique et en rémunération;
  5. Faire feu de tout bois pour construire une économie forte, en servant de la justice pour punir et saisir au compte de l’Etat, tous les biens illégalement acquis;
  6. Éloigner les menaces et penser à un assaut diplomatique pour redonner au pays un poids à l’international.

John TSONGO : cofondateur de la radio Panafricaine, Journaliste et écrivain Africain, passionné des questions de science, d’environnement et recherche des solutions aux problèmes du millénaire

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