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Tchad, la traite des personnes : Une pratique inquiétante. - PANA RADIO
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Alors que que l’esclavage est officiellement déjà aboli, il continue à faire son bonhomme de chemin en toute impunité au Tchad sous le regard laxiste des gouvernements.

Du 15eme au 19eme siècle, la traite occidentale a décimé l’Afrique. A la recherche de la main-d’œuvre pour leurs vastes plantations dans les nouvelles colonies des Américains, les Portugais, Hollandais, Anglais, Français, Danois ont déporté 11 millions d’Africains vers les Amériques. C’est ce qu’on a appelé commerce triangulaire (Europe-Afrique -Amerique).

Même si la comparaison n’est toujours pas la raison, cette même pratique abolie plus d’un siècle continue à exister au Tchad. Les victimes sont trompées, enlevées ou déportées pour êtres exploitées par leurs bourreaux.

Au Tchad, selon les associations de défense des droits humains, le Mandoul est la principale région victime de la traite des personnes suivie par le Mayo kebbi géographique. Les zones d’accueil sont le nord et surtout l’Est du pays. L’on peut noter que la pauvreté et l’inéquitable répartition des ressources nationales constituent les principales causes de la traite des personnes. Démunies, les victimes sont constituées majoritairement des enfants et des jeunes, se laissent appâter par les opportunités de travail que leur font miroiter des personnes nanties et souvent haut placées. Elles deviennent ainsi des proies faciles qui sont recrutées par la tromperie, la menace, l’abus d’autorité, l’enlèvement pour être déportées vers les zones d’accueil. Sur le terrain,ces vulnérables constatent que c’est n’est pas le travail qu’on leur avait promis. Ils sont plutôt soumis à la garde des dromadaires, aux travaux domestiques ou dans les zones d’exploitation d’or. Aussi, ils sont coupés du monde et ont peu de chances de s’enfuir. Souvent ceux qui tentent de s’échapper sont rattrapés et se retrouvent avec des tendons coupés.

Les témoignages de quelques-uns d’entre eux qui arrivent à sortir des griffes de leurs bourreaux décrivent des traitements cruels. Pour les hommes des associations de défense de droits humains, l’impunité encourage cette pratique :  « les vrais auteurs ou acteurs ne sont pas condamnés,mais on condamne plutôt les maillons faibles , c’est à dire ceux qui facilitent la traite »

HASSANIÉ Abdoula

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