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RDC-SUISSE: Le salut du Congolais viendra-t-il de 8 984,7 Km ? - PANA RADIO
RDC-SUISSE: Le salut du Congolais viendra-t-il de 8 984,7 Km ? - PANA RADIO

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Les populations Congolaises ont été depuis longtemps abandonnées. Cela a fait qu’elles développent une culture de penser que les solutions à leurs problèmes viendraient d’ailleurs. La visite du président Suisse en RDC ne viendra pas résoudre grand chose dans ce pays. Car si c’est à la Suisse de résoudre les problèmes du Congo, qui résoudra ceux de son pays ? Les citoyens congolais doivent tout simplement décider de bâtir leur pays, ce qui leur manque c’est la volonté.

Un Paradoxe : Les populations Congolaises de l’intérieur accueillent plus les Présidents étrangers que le leur… Félix Antoine Tshisekedi est toujours dans les airs, alors que sa population se meurt…

La visite du président de la confédération Suisse, Monsieur Alain Berset, n’est pas à analyser dans un sens unique. Mais dans dans plusieurs, en incluant la honte de l’État Congolais…

Du passage du roi Philippe à celui ce jour d’Alain Berset, en passant par ceux de Macron, Nicolas Sarkozy ou encore du pape François, sans oublier celui de la délégation du conseil de sécurité de l’ONU,… la RDC devrait s’interroger sur qui sert sa population, qui dirige son État ou mieux quel est son avenir, sinon sa mort…

Humanitaire… Un concept jamais compris…

D’aucuns pourraient se demander si tous les personnages passés à Kinshasa ce dernier semestre, auraient planifier la crise qui secoue l’Est de la RDC… Car, toutes les délégations qui sont passées sauf quelques exceptions près, ont eu des mots à placer au sujet de ladite crise…

Elles sont même allées jusqu’à condamner le présumé agresseur: le Rwanda. Mais personne n’a osé infliger des sanctions contre cet État… Pourquoi ? Parcequ’on ne peut pas se punir soi-même.

Nombreux ont annoncé des ponts humanitaires, mais n’ont proposé aucune aide militaire à l’endroit de la RDC agressée. L’on croirait très rapidement que la crise actuelle est un montage d’un camp, pour appuyer sur le levier d’endettement de la RDC, après l’avoir placé devant un fait accompli d’acquisition des dons… C’est peut-être aussi une façon de vendre des céréales et des légumineuses des commerçants et gouvernements occidentaux, sous menace des charançons dans d’immenses entrepôts.

Une population abandonnée…

Avec plus de 150 voyages à l’extérieur du pays, Tshisekedi n’a pas fait preuve d’une bonne foi de s’illustrer par une gouvernance de proximité. À l’inverse, il effectuerait toutes ces visites en provinces, pour se rendre compte d’abord du degré de souffrance de sa population, ensuite de l’effectivité de quelques actions lancées sur terrain conformément à son programme. Mais ce n’est jamais arrivé.

Une honte… Mais qui peut sauver…

Avant d’applaudir Berset pour sa tournée, l’on calculerait d’abord la distance entre Genève d’où il vient et Bukavu où il a fini sa tournée le 16 Avril 2023. Avec 133 heures de vol pour une distance de 8 984,7 Km (huit mille neuf-cent quatre vingt-quatre kilomètres ), ce n’est pas Genève qui descendrait voir les démunis Congolais, où Tshisekedi qui n’est qu’à 2000 kilomètres n’a jamais foulé ses pieds. C’est une honte ! Une honte, même si ladite visite peut aussi peindre d’autres facettes d’analyses… Ça coûte combien à la RDC, au président Félix Antoine Tshisekedi, de passer ses moments à côté de sa population qui attend la métamorphose forcée du Congo sali, à un « congo-allemagne d’Afrique ? »…

Une grossesse qui a pu trainer, c’est celle que portent les politiques Congolais qui n’apprennent et ne s’inspirent jamais des états émergents. La Chine a pris 4 décennies pour se constituer, l’Ouganda moins que ça, le Rwanda également, l’Angola n’en parlons pas,… Mais aucun des dynamismes de ces États ne donne aucune leçon aux politiques Congolais : drôle !

Même la Suisse, plus pauvre peut être 1000 fois que l’ancien Zaïre, a une économie assise sur les cerveaux de ses fils. Nulle ne l’ignore, elle est parmi sinon le premier Etat au monde à assoir une gouvernance bancaire exceptionnelle et à perpétuité innovante. Ce qui lui génère une bonne partie de ses avoirs publics. Ce qui tue le Congo, c’est aussi la mise en valeur des cerveaux Congolais au service du mal: le népotisme, la corruption, l’égocentrisme, le manque de vision, la témérité, l’insouciance et le manque de patriotisme pour le pays!

La Suisse, un partenaire géant…

Avec près de 30 millions de dollars que la Suisse déploie en RDC pour ses prestations dans les domaines du développement, de la santé, la formation professionnelle ou encore des médias, la Suisse est fière d’être dans une sphère politique multilatérale avec la RDC, sa partenaire.

Appauvrir la pauvreté…

Si les populations Congolaises ont toujours du mal à assoir une économie posée sur des bases solides, c’est parce qu’elles ont été habituées aux dons. Si c’était par les aides qu’on développait un pays, la RDC serait le pays le mieux développé au regard même de la mosaïque d’organisations non gouvernementales qu’elle renferme et des donations qu’elle reçoit des pays partenaires. Mais la réalité est tout autre. Le produit intérieur brut s’enfonce, la dette publique s’accroît, la monnaie locale perd sa valeur et les pauvres deviennent de plus en plus encore pauvres. Alors que les États fondent leur développement sur des plans, pour la RDC c’est sur la témérité…

Que manque donc la RDC pour s’affirmer en tant qu’Etat ? Elle manque d’hommes de volonté.

Plus de 3800 membres dans les institutions: encombrement, théâtre… des vérités impossibles à digérer…

Avec 500 députés et 500 assistants parlementaires à la chambre basse, 108 sénateurs à la chambre haute, plus de 2600 membres répartis dans une soixantaine de ministères, plus de 80 conseillers, quatre directeurs de cabinets adjoints, des conseillers « spéciaux » et « principaux », des ambassadeurs itinérants, une soixantaine de membres dans son (président) cabinet. Le cumul des chiffres porte à près de 3800, les membres de la cohorte institutionnelle de la RDC (Chambres haute et basse et la présidence). Pourtant, les statistiques fournies dans cet article ne sont pas exhaustives. Il n’est donc pas surprenant que ledit chiffre atteigne même 5000 membres, mais le grand facteur irritant c’est son rendement.

Des ONGs, mouvements citoyens et l’observatoire de la dette publique ODEP, ont plusieurs fois démontré que plus de 50 % du budget National est consommé dans les institutions. Ça ne fait la honte pour personne (membres du gouvernement), que la disparité entre les politiques et les fonctionnaires de l’État est d’autant plus criante, qu’elle engraisse l’injustice sociale et la méfiance entre les dirigeants et les dirigés. Pourtant la Suisse pour qui la RDC a réservé un accueil en date du 12 Avril à Kinshasa, ne renferme que 7 ministres avec un cumul de porte-feuille.

Ce fait de prendre la politique pour une seule voie pour réussir sa vie en RDC, a fait de ce pays d’Afrique centrale et son peuple, victimes d’une main toujours tendue vers l’extérieur dans un espoir (malheureusement erroné) que les solutions à leurs problèmes viendraient d’ailleurs. Et si ce statut-quo se maintiendra, il faudra encore attendre 30 ou 50 ans, pour sortir du gouffre. Toutefois, la RDC a toutes les chances d’émerger, pourvue qu’elle trouve un homme d’État à sa tête. Sinon, actuellement elle n’a que des gloutons perpétuellement inassouvis, emballés dans une euphorie du pouvoir saigné sans aucun soucis pour un peuple qui se meurt ! Tenez: le salut de la RDC ne viendra de l’orient ni de l’occident mais des Congolais eux-mêmes… Il suffira qu’ils le décident.

John TSONGO

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