Les inondations causées par le débordement des eaux du Chari et du Logone ont mis à mal la quiétude des populations ndjamenoises et en particulier celles du 9ème arrondissement, rendant la situation intenable. Cette catastrophe naturelle a provoqué des frustrations, des querelles, et toutes formes de violences sur les sites d’accueil, rendant le vivre ensemble quasiment impossible. L’éducation des enfants et des jeunes enfants est également mise en péril dans ces situations.
Face à cette situation difficile, l’association des Femmes pour le Dynamisme Citoyens au Tchad (ASFEDYC), avec le soutien de la Coopération Suisse au Tchad, a apporté son aide en construisant des forages d’eau avec des systèmes solaires, et en assurant la gestion de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (WASH). L’objectif était de répondre aux besoins en eau potable des victimes de ces crises, de lutter contre l’insalubrité et les maladies liées à une mauvaise pratique d’hygiène alimentaire, environnementale et corporelle.
ASFEDYC était aux côtés de ces vulnérables, partageant leurs joies et leurs peines. Grâce à l’accompagnement des partenaires techniques et financiers tels que le Ministère du Genre, le PAM, l’UNHCR, etc., les victimes de la catastrophe peuvent aujourd’hui rentrer chez elles avec le sourire aux lèvres.
Pour Awilo Nestor, un jeune sinistré et étudiant en 3ème année d’Histoire à l’Université de N’Djamena, cet accompagnement est un véritable soulagement. Il ajoute que « je peux désormais dormir dans une maison normale et me concentrer sur mes cours et mes recherches. Étant sur le site, il est difficile de se focaliser sur un objectif. La tranquillité est totalement absente, laissant la place aux désordres de tout genre « .
Cet avis est également partagé par Allasoulmem Ella, une ménagère et mère de 4 enfants, qui prie que cette année, Dieu épargne les populations de ces catastrophes. « Être sinistré n’est pas une fin en soi, mais c’est trop dur à vivre dans un environnement où tu ne connais pas qui est qui. Mes enfants et moi sommes exposés à toutes sortes d’intempéries. Nous allons enfin pouvoir passer nos nuits chez nous ».
Les responsables de l’ASFEDYC sont satisfaits du travail accompli avec brio par les ambassadeurs déployés sur les sites de Walia, Ngueli, Koundoul et Boutouloum. En début des activités de WASH confié à l’ASFEDYC, elle a procédé à la mise sur pieds des clubs des ambassadeurs sur les différents sites d’intervention. Ces derniers ont pour rôle de sensibiliser, d’informer, et de conscientiser les sinistrés sur les bonnes pratiques d’hygiène, l’utilisation de l’eau de javel et la gestion rationnelle de l’eau.
Madjilem ALPHONSINE