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Crise humanitaire en RDC : le HCR en perpétuelle attente d’aide pour aider ! - PANA RADIO
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Pour couvrir les besoins humanitaires de 6,2 millions de déplacés que compte la RDC, le haut-commissariat des Nations Unies pour le réfugié UNHCR, n’a reçu que près de 20 % des plus de 260 Millions de dollars attendus. Pourtant ce besoin est toujours en pleine croissance, face à une nécessité complexe, qui inclue la libération des écoles, pour une éducation lucide, devenue en revanche une des victimes vedettes de la crise en cours au pays.

C’est lors d’une conférence de presse organisée à Goma ce vendredi 21 avril 2023, que la représentante pays du UNHCR en RDC, Madame Angèle Dikonge ATANGANA a lancé cette alerte, à l’issue d’une mission qu’elle a effectué au Nord-Kivu, cette province en crise qui, à elle-seule renferme 2,4 millions des déplacés des 6,2 millions que compte le pays dans sa globalité.

Une dichotomie

 Avec 6,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, ces statiques font de la RDC, une tête d’affiche sur la liste des pays qui hébergent la plus grande population déplacée interne d’Afrique. De ces 6,2 millions, 2,4 millions vivent au Nord-Kivu alors que 1,6 million sont au Sud-Kivu. Pour couvrir les besoins humanitaires de ces déplacés et spécifiquement dans ses domaines d’intervention à l’occurrence la protection, les abris et la prévention des risques de protection affectant les populations déplacées, le HCR a besoin de 260 Millions de dollars, mais n’a reçu des donateurs jusqu’ici, que près de 20 % du montant attendu. Cela présage malheureusement, « une dichotomie entre les besoins et les ressources en présence »… regrette Angèle Dikonge et cela ne permet pas à la structure qu’elle dirige, de coordonner une réponse holistique à la crise qui ne fait que s’amplifier.

Un appel à la clémence…

« La vraie solution à la crise actuelle, c’est le retour d’une paix durable… », Reconnait Angèle Dikonge. « Mais ces populations qui souffrent ont besoin d’aide », plaide-t-elle. Et pour y arriver, elle estime que l’apport de chacun est attendu et nécessaire. C’est là qu’elle lance un appel à la clémence des bienfaiteurs à l’endroit des déplacés qui souffrent, dans une RDC où nombreux (26,4 millions de personnes) ont encore une vulnérabilité accrue face à la rougeole, le choléra et l’insécurité alimentaire. Mais, les besoins de ces démunies et leurs cris de détresse sont-ils entendus ? Visiblement Non ! C’est pourquoi elle lance un appel aux médias : « aidez-nous à amplifier les voix de ces milliers de personnes qui souffrent, et qui ont besoin du retour d’une paix durable… » Sollicite-t-elle.

L’une des victimes vedettes

Nombreux en parlent moins, ou même pas, sinon jamais. Pourtant, l’éducation est l’une des victimes vedettes de la crise actuelle florissante en RDC. Citant les statistiques fournies par le fonds des Nations unies pour l’enfance UNICEF, Radio Okapi, renseignait déjà en Novembre 2022,  que « les hostilités (entre M23 et FARDC) privent la scolarité de près de 46 000 enfants dans l’Est de la RDC ». 

Ce n’est pas tout ! Pas plus tard qu’en date du mercredi 29 mars 2023, l’UNICEF mentionnait que plus de 750 000 enfants sont privés de l’éducation à la suite de l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri. Le meme document établi par l’UNICEF, insinue que “plus de 240 000 enfants récemment déplacés, vivent dans de vastes camps autour de la ville de Goma”.

Pire encore, 119 écoles ont été attaquées ou occupées, ou temporairement utilisées par des groupes armés au Nord-Kivu et en Ituri. 1700 écoles ont été fermées à cause de l’insécurité persistante ou parce qu’elles se trouvent dans des zones occupées, alors que plus de 300 écoles ne fonctionnent pas « parce qu’elles servent d’abris pour les déplacés ».

Face à ce contraste, Angèle Dikonge ATANGANA note que sa structure travaille à construire des nouveaux camps des déplacés, pour leur permettre de libérer les écoles qu’ils occupent depuis le début de la crise. D’ailleurs, le HCR accentue en ces jours, les procédures d’implantation du camp de Rusayu en territoire du Nyiragongo, la « priorité étant de libérer les écoles ».

En outre, il semble qu’au regard de tout ce qu’elle laisse à son passage en termes des conséquences, la crise en cours en RDC n’a plus de qualification à mériter… La représentante pays du HCR le reconnait : « La situation des personnes déplacées continue de se détériorer à cause de la continuité de violences dans l’Est de la RDC », écrit-elle. Et de chuter je cite : « le retour de la paix est primordial. La paix, permettra aux personnes déplacées de reprendre leur vie en main et de revivre normalement avec toute leur dignité », conclut-elle.

John TSONGO

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