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TotalEnergies gagnera-t-il le marché du gaz Sud-Africain ? - PANA RADIO
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Très habituée à gagner les marchés gaziers du continent, la Major Française TotalEnergies est cette fois-ci embarrassée car en difficulté de savoir toujours jusqu’ici, à qui sera assigné le gaz issu du bloc 11B/12B, ‘’principal projet de développement gazier’’ d’Afrique du Sud. Toutefois, suite à sa ténacité et ses capacités à changer et adopter des stratégies à chaque épisode, cette firme de pétrole finira peut être par gagner le marché du gaz Sud-Africain, en congestion avec ses pairs du secteur pétrogazier.

L’Afrique du Sud a certainement des leçons à donner à la RDC. Car en effet, plutôt que de sous-traiter l’exploitation de son gaz du bloc offshore 11B/12B, elle attend l’exporter. Ce serait aussi l’idéal pour la RDC avec ses multiples blocs pétro-gaziers. Face à  cette attitude panafricaine de la route vers l’indépendance économique des pays du continent, TotalEnergies est en difficulté  « d’accélérer les discussions en vue d’une prise de décision ».

La malignité…

Plutôt que de perdre un marché si gigantesque, la major française aurait levé l’option « de privilégier  pour l’heure, l’option dite GTL (gas-to-power), qui consiste soit à alimenter la centrale électrique d’Eskom, Gourikwa, qui devra être convertie du diesel vers le gaz, soit une autre centrale construite pour l’occasion – par Eskom ou par un producteur d’électricité indépendant (IPP) ».

C’est visiblement une tactique maligne pour cette Major Française qui ne se montre pas prêt à lâcher ce marché sud-Africain, en contournant les décisions de Pretoria. Elle saisit également l’opportunité suite aux récentes manifestations qui ont émaillé ce pays de Mandela, manifestations portant en leur cœur, la desserte en électricité ; l’un des grands problèmes du pays qui connait des « délestages quotidiens depuis près de quinze ans ».

Pretoria, un tacticien, pas le moindre…

 Pour mettre TotalEnergies en difficulté, Pretoria a pris l’option de rendre difficile, l’accès à ses blocs gaziers en haussant le prix. En visite en Afrique du Sud en Octobre 2022, le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné s’est « montré mécontent du prix de vente du gaz négocié par ses équipes avec PetroSA, leur ordonnant d’ouvrir des négociations parallèles avec Eskom ».

En revanche, « si les négociations avec Eskom et PetroSA ne lui donnent pas satisfaction, TotalEnergies envisage toujours de positionner une embarcation de liquéfaction (FLNG) dans les eaux sud-africaines, et donc de se tourner vers l’export du gaz à l’international. Ces atermoiements autour du plan du développement du bloc 11B/12B pourraient retarder d’au moins plusieurs mois, l’arrivée du first-gas, prévu en 2027 », estiment plusieurs sources.

TotalEnergies y parviendra-t-il ?

« L’option « export » permettrait à TotalEnergies de ne pas être contraint par les capacités d’un pipeline ou la taille du marché sud-africain » mais également, « de ne pas s’exposer à des défauts de paiements de la part de PetroSA ou Eskom », confrontées à des dettes.

Mais un bémol existe ! Beaucoup estiment « qu’en ouvrant la porte à l’export, TotalEnergies pourrait braquer les autorités sud-africaines ».

Ces informations font le tour de la toile, certes, mais TotalEnergies n’en fait toujours pas mention. Même en faisant allusion à une « possibilité de positionner un FLNG dans les eaux sud-africaines », la Major Française renseigne que son projet de développement sur le bloc 11B/12B n’est « destiné qu’à alimenter en gaz, le marché domestique sud-africain »… des révélations pourtant bicéphalement parallèles.

Un Manager infatigable…

Alors que d’aucuns estimaient que la Major aurait épuisé ses stratégies de lutte pour le gaz Sud-Africain, TotalEnergies veut expérimenter une énième. En lieu et place de demeurer exploratrice,  elle veut « transformer sa licence d’exploration sur le bloc 11B/12B, en licence de production ».

Mais Pretoria avalisera-t-il la démarche ? Si les deux protagonistes se lancent sur ce chemin, il faudra douze à dix-huit mois de périple pour aboutir.  Cela donnera alors à TotalEnergies, les possibilités « de signer la décision finale d’investissement (FID), qui l’engage fermement et marquera le début de l’exécution du projet ». Dans cette optique, elle aura également le feu vert d’opérer un système collaboratif des marchés en se répartissant les ressources entre Qatar Energy (25%), Canadian Naturel ressources (CNR 20%), Main Street 1549 Proprietary (10 %), propriété d’Arostyle Investistments et Africa Energy. 200 millions de pieds cubes de gaz par jour et 15 000 barils/jour de condensats, sera ainsi, la potentielle production à attendre de ce deal.

©John TSONGO

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