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Ali SAIDI, nouveau dirigeant officiel de la Coopec Bas-peuple - PANA RADIO
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La coopérative d’épargne et de crédit Bas-peuple a désormais Ali SAIDI comme nouveau président du conseil d’administration. Quoique contestée par un camp, sa reconnaissance officielle a été mise à la merci du public par le Général Kabeya MAKOSA François, Maire sortant de Goma. Entre-temps, l’ancien président du conseil d’administration, Thierry Nzanzu MAYALA, promet d’attaquer cette décision du gouverneur de province.

Le désormais président du conseil d’administration de la coopérative Bas-peuple Ali SAIDI, a été notifié de sa reconnaissance officielle lors d’une séance au cours de laquelle la décision de l’autorité provinciale l’instituant a été lue ce Mardi 11 Avril 2023 par l’autorité urbaine de Goma, le Maire sortant, le commissaire divisionnaire adjoint Kabeya MAKOSA François, lors d’une rencontre organisée pour la circonstance à l’hôtel de ville.
Dans la lettre du gouverneur de province lue devant les membres de la coopérative, il a été démontré qu’après toutes les tentatives judiciaires entreprises par le PCA sortant déchu lors d’une décision des membres exprimée à l’occasion d’un suffrage universel direct tenu lors de l’assemblée générale organisée il y a quelques mois, Nzanzu MAYALA Thierry accusé de mégestion, n’a pas su convaincre la justice. Le même document note qu’il a changé sans l’aval des membres ni des organes attitrés encore moins de la commission de discipline, le logo et le sceau de la coopérative…
Ainsi, la note du gouverneur instruit à Thierry, l’organisation de la remise et reprise entre lui sortant et Ali SAIDI, entrant.

Reconnaissance de SAIDI, un passage à force ?

Il n’est pas question ! S’il faut du moins se référer aux explications fournies par l’autorité urbaine, via le chef de division unique à la Mairie, Alexis Ndalihoranye UZARIBARA. À en croire le rapport synthèse de suivi du dossier, Nzanzu MAYALA Thierry doit s’être reproché d’une culpabilité telle que l’exhibent même plusieurs membres de la coopérative.
Ce rapport présente une dizaine de faits « incohérents » par lesquels s’est illustré Thierry et qui font prévaloir qu’il a méprisé l’autorité légalement établie.
À titre d’exemple, ledit rapport cite le changement par Thierry, du logo et du sceau de la coopérative, sans l’aval de l’assemblée générale, organe attitré pour en décider ; le boycott de l’audit externe demandé par le gouverneur de province enfin de le laver de tout soupçon de détournement et de megestion, son opposition à la décision de l’autorité provinciale, ordonnant l’investiture d’Ali, élu par les membres, l’intentation d’une procédure judiciaire contre les décisions du gouverneur, en violation du règlement d’ordre intérieur de la coopérative…
Toutes ces évidences ont fait que l’autorité provinciale reconnaisse la légitimité d’Ali SAIDI, se posant la question de savoir pourquoi Thierry n’aurait jamais accepté qu’un œil de l’autorité soit attentionnée sur ses agissements au sein de la coopérative.

Ali a-t-il bénéficié d’une complaisance du Maire ?

« C’est moi qui ai demandé au gouverneur de sursoir l’installation de SAIDI. Parce qu’il fallait d’abord comprendre toute la scène: De la mort de l’ancien président KALENGA OMER en passant par la déchéance de Thierry jusqu’à l’élection d’Ali SAIDI. » A expliqué le Maire. » Tout ce que vous faites, c’est pour que nos enfants vivent mieux. Alors s’il vous plaît, faites des choses dans l’harmonie. C’est aussi pour l’intérêt économique de notre pays… » a conseillé le Maire.

SAIDI prend acte mais Thierry s’en méfie…

« Je suis fier que l’autorité provinciale ait reconnu ma légitimité. Je n’ai pas beaucoup à dire. Mais je rassure que je vais travailler pour et avec tout le monde. J’ai été élu président et je promet de mieux faire, car j’ai des personnes compétentes dans mon entourage… » A dit à la presse SAIDI au sortir de la rencontre avec l’autorité urbaine.

« Pas question de nous laisser faire. Nous allons continuer les démarches jusqu’à ce que l’ordre revienne dans notre coopérative… » A lâché pour sa part Thierry.
Le rapport synthèse continue de remémorer par ailleurs, qu’aux premières heures post élections de SAIDI, Thierry avait foui avec les clés du bureau de la coopérative, le sceau et le symbole du pouvoir, en boycottant la remise et reprise à l’amiable avant que les services de renseignement ne l’avaient immobilisé et entendu sur procès verbal.
Le même rapport a encore déploré que les avant-midi de ce Mardi, le même acteur a mobilisé même des non membres de la Coopérative y compris des enfants, pour perturber la communication de l’autorité et contester la décision du gouverneur de province.
Devant le portail de la Mairie, une ribambelle de manifestants ont brandit des calicots sur lesquels on pouvait lire je cite: « Nous, membres et fondateurs du bas-peuple,  nous ne voulons pas le groupe d’Ali SAIDI au sein de notre coopérative Bas-peuple… » fin de citation.

Mais le message du gouverneur est unique…

« Monsieur le Maire, j’ai l’honneur d’accuser réception de la lettre référencée, m’adressée en date du 13 Décembre 2022, au sujet de la crise qui persiste au sein de la coopérative du bas-peuple et vous en remercie. Je vous demande de procéder à l’installation officielle de Monsieur SAIDI ALI, élu lors de l’assemblée générale et que Thierry fasse une remise et reprise avec le président élu. Veuillez agréer Monsieur le Maire, l’expression de mes sentiments patriotiques… » rapporte ledit message issu du patron de la province.
À son tour, l’autorité urbaine a donné 48 heures à l’équipe sortante pour organiser la remise et reprise. À défaut, « le procureur de la République se sentira dans l’obligation de faire exécuter la décision de l’autorité provinciale… » A chuté par rappeler le Maire.
John TSONGO 

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