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Monde: Le journalisme est-il un crime ?

Partout dans le monde, vivre Journaliste est une question de vie ou de mort. Non seulement on est exposé à beaucoup de problèmes, mais aussi on est moins rémunéré ou presque pas. Pourtant, le rôle du journaliste n’est à mesurer. Mais quoiqu’il en coûte, les difficultés dans le monde du journalisme ne doivent pas nous déconcentrer de ce métier noble. Vérité, responsabilité et respect de l’éthique et la déontologie, doivent caractériser tout journaliste. Et dans un climat de guerre, le journaliste ne doit pas courir le risque de se victimiser. Il doit plutôt venter et travailler pour la résilience de son pays, sa région et sa communauté qu’il prétend servir.

578 cas de violations des droits des Journalistes ont déjà été notifiés depuis début 2023. Reporters sans frontières qui mentionne ce chiffre, spécifie que 7 Journalistes ont été tués depuis le 1er janvier 2023, 1 collaborateur des médias a aussi été tué au cours de la même échéance, 8 autres collaborateurs sont détenus à ce jour, 540 journalistes sont en détention de par le monde, alors que 22 collaborateurs des médias le sont également.

C’est un véritable recul en matière du respect des droits des journalistes, quand on sait que chaque jour, des efforts sont consentis pour créer un climat salubre d’exercice de métier du journalisme.

Des chiffres qui font peur…

106 cas en Chine, 80 en Birmanie, 79 en Syrie, 55 en Iran, 43 au Vietnam et 6 en RDC, ce tableau peu reluisant des cas de violations des droits des journalistes, est un miroir d’un délicat métier toujours forcé à disparaitre, quand bien même ceux qui l’exercent ne le font que par un sacrifice à la solde d’une vie misérablement menée au profit d’une communauté privée de ses droits par un petit groupe d’individus qui ne travaillent qu’à faire fleurir l’injustice sociale… Drôle !

Nord-Kivu, un autre ciel…

En guerre depuis plus de 30 ans maintenant, la partie Est de la RDC est l’une des régions où les journalistes payent le lourd tribut des colères qui, au quotidien s’abattent sur leurs têtes. Journaliste en danger, une Organisation non Gouvernementale qui travaille aux côtés des journalistes pour leur apporter assistance en cas de difficulté professionnelle, note que 68 Journalistes ont été contraints de fouir leurs milieux depuis Octobre 2022, suite à la guerre entre les forces armées de la RDC FARDC et le duel M23-RDF (mouvement du 23 mars et la Rwanda Défense forces) dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.

Leur situation est d’autant plus particulière que nombreux parmi eux ont connu des cas de ciblage par les belligérants tout simplement parce qu’ils sont journalistes. << Ce fut un matin, lors deux hommes en tenue militaire venaient me chercher. Ils m’avaient dit que le commandant avait besoin de s’entretenir avec moi. Je leur avais dit que la personne qu’ils cherchaient était plutôt ma grande sœur et qu’elle était sortie pour un achat d’un article à la cité. C’est ainsi qu’ils m’avaient remis 3000 Shillings Ougandais, m’enjoignant de les remettre à ma grande sœur pour l’achat des unités en fin de joindre par ligne téléphonique le commandant…>>, témoigne Darlène, une journaliste déplacée pour qui son organe de presse “Umudiho FM”, est présenté par le M23 comme une caisse de résonance des éléments de la force Démocratique pour la libération du Rwanda FDLR, rébellion antagoniste à la RDF et présente dans l’Est de la RDC depuis les années 1994.

Journalisme : entre patriotisme et professionnalisme

Alors que les principes du métier de journaliste demandent que l’on soit neutre, les valeurs patriotiques demandent que l’on soit plutôt du côté de la défense de son pays. Et c’est même de là qu’est le concept “guerre médiatique” mise en contribution lors de différentes guerres mondiales, pour dissuader chacun ses adversaires. C’est un peu plus comme ce qui se fait aujourd’hui en France, où l’on voit les médias (France 24 et Radio France Internationale) soutenir clairement l’Ukraine au détriment de la Russie.

Et à ce niveau, le contexte d’exercice du métier du journalisme au Nord-Kivu devient plus délicat, qu’il est difficile d’opérer un choix qui enchante les deux cas illico.

Faut-il obéir à l’ordre des rebelles et trahir sa patrie ?
Faut-il obéir aux autorités du pays pour se faire tuer par les rebelles ?
Faut-il avoir un penchant au détriment du professionnalisme ?
Ou carrément abandonner le métier pour sacrifier la communauté ?…
Autant de questionnements qui rendent le journalisme en RDC un métier plus embarrassant, ennuyant, stressant, et perplexe, quand on sait qu’il est aussi peut rentable en termes de lucre. Pourtant, il est difficile à abandonner quand << on sent que c’est sa passion >>, comme allègue Emmanuel Jikaze, journaliste dans une radio communautaire en ville de Goma.

Mais que faire ?

<< Nous avons choisi la voie de la vérité. Et donc, nous devons continuer de nous battre pour sa plaine réalisation…>>, répondait Madame Rosalie ZAWADI MASIKA, Présidente de l’Union nationale de la presse du Congo section du Nord-Kivu (UNPC), dans son discours du 3 Mai 2023, à l’occasion de la célébration du 30ème anniversaire de la journée mondiale dédiée à la liberté de la presse.

Tout comme elle, la Cheffe du Bureau du Petit Nord au sein de la mission des nations unies pour la stabilisation de la RDC, MONUSCO madame Laila Bourhil, soutient que le journaliste doit << éviter d’être victime de la situation >>. Il doit plutôt être un acteur important dans le balisage et la fourniture d’une information << vérifiée, sûre, précise et fiable >>.

Car poursuit-elle, << l’information est un bien public. Elle peut aussi devenir un outil de guerre et/ou un outil de la cohésion sociale ou de déstabilisation et de destruction de celle-ci…>>. C’est là qu’elle interpelle les journalistes à se liguer pour la promotion de la vérité encore qu’en ces jours où << l’enjeu est de taille et c’est la vie de la province qui est en danger, la bataille pour la vérité devient un impératif pour tout journaliste !>> Conseille-t-elle.

Oui, parce que << dans ce contexte pigmenté de crise et à l’heure du numérique, l’environnement informationnel devient plus complexe et aussi très dangereux >>.

Oui encore, car << nous avons beaucoup d’acteurs qui se présentent comme des journalistes professionnels, des blogueurs, mais qui exploitent la technologie numérique et les médias sociaux, pour faire de l’information un art de manipulation de la vérité, qui sert à semer la confusion, inciter à la violence, ou décrédibiliser les acteurs des institutions…>>. Et à cet égard, << le journaliste doit garder à l’esprit que les informations non rigoureusement documentées sont non seulement un danger, mais aussi ça affecte la crédibilité du journaliste lui-même >>, voilà pourquoi tout journaliste digne doit beaucoup veuiller sur la responsabilité et la vérité car ce sont des qualités en tout cas cruciales pour tout journaliste, laisse encore entendre Laila.

Manipulation de la vérité, une réalité vécue…

Dans le livre blanc écrit et publié par le gouvernement Congolais en Décembre 2022, Kinshasa accuse par exemple Kigali d’avoir dépêché dans les territoires conquis par le M23 et particulièrement au village de Kishishe dans le Rutshuru, des journalistes et youtubeurs Rwandais, pour récolter des faux témoignages en fin de falcifier l’histoire et lever tout soupçon sur le Rwanda dans son implication dans les massacres de samedi 29 Novembre à Kishishe, drame qui avait arraché la vie à plus de 270 Congolais. Une vérité qui vient encore mettre en jeu la pertinente question d’éthique et de déontologie du journaliste d’un côté, et la vérité et la responsabilité du journaliste de l’autre, comme vient d’insister ci-dessus Madame Laila.

Canon contre tête… Mais sortir tête haute…

Il n’est surtout pas question de prendre avec moins de sérieux le contexte professionnel du journalisme en RDC. Il ne l’est en outre pas non plus, de se méfier des capacités du journaliste du Nord-Kivu et Congolais en général, à nager à contre-courant des flots et vagues d’une situation particulièrement différente de l’ordinaire. Loin de l’ordinaire car en 2022 par exemple, les journalistes Tchangamusa et Héritier Magayane ont été tués dans un contexte purement opaque. Et aujourd’hui, la presse du Nord-Kivu reste sans nouvelles de l’un de leurs, le Directeur de la radio Mikeno, porté disparu pour une destination et par des personnes non connues.

Mais en dépit d’un contexte aussi peu reluisant qu’incertain, le journaliste doit se ranger du côté de ceux qui gagnent et non des victimes, soutient Madame Rosalie ZAWADI. Parce qu’en tout état de cause, le journaliste, c’est aussi cet homme, cette femme qui joue le rôle de << réveiller le patriotisme dormant…>>. Et dans ce sens, il est hors des questions de le prendre pour un << ennemi de la République, plutôt un citoyen engagé pour la liberté…>>, Martelle encore une fois Rosalie ZAWADI.

Par ailleurs, il est aujourd’hui temps que << cesse la définition du Nord-Kivu par la violence. Plutôt comme un symbole de la résilience…>>, conseille le Ministre Congolais en charge de la communication et médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya lors de son briefing hebdomadaire organisé à Goma Lundi 17 Avril, au lendemain du passage à Goma du président Suisse Alain Berset, à l’issu de sa mission dans cette partie du pays.

Et pour y arriver, les journalistes ont un << rôle à jouer, car ils doivent vendre l’image d’un Congo qui gagne>>, l’émergence d’un peuple résiliant. Et c’est d’ailleurs l’un des secteurs qu’abordent les Journalistes Fidèle Kitsa et Albert Isse dans “Congo sauti”, un média en ligne qui promeut l’entrepreneuriat et qui met à la merci du public, les œuvres d’un peuple dynamique, économe et visionnaire.

C’est tout aussi ce que promeuvent les Journaux panaradio.org et naturelcd.net ou encore la radio Elle FM (basée à Goma) qui présente la femme dans son côté des atouts et Bora FM (basée à Goma également), avec un accent particulier mis sur l’éducation sanitaire ou encore la radio Tayna qui promeut aux côtés de naturelcd.net et naturel TV, l’éducation environnementale.

Et c’est bien cette attitude résiliente du Journaliste du Nord-Kivu qui a hepaté le vice-gouverneur du Nord-Kivu, le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo Jean-Rumuald. Lui est à cet effet d’avis que le grand et vrai bonheur pour le journaliste aujourd’hui, << n’est pas seulement l’argent. Mais son bonheur c’est être lui-même, être utile à la société, à la population qu’il sert…>>.

Le journaliste, historien du présent, architecte du futur, panseur des plaies du passé et du présent, mérite mieux qu’une mort. Il est temps que sa vie soit placée au centre des préoccupations mondiales.

John TSONGO

R.D.C : Des éléments M23 dans les rangs des journalistes…

En proie à l’insécurité depuis 2021, la province du Nord-Kivu, partie orientale de la RDC est, via ses territoires de Rutshuru et du Nyiragongo; sous l’emprise des terroristes du M23 depuis plus d’une année. Ici, plusieurs Journalistes et institutions médiatiques, ont été forcés à l’arrêt et voués au silence, surtout côté Rutshuru.

Les journalistes et gestionnaires des radios ont été contraints de quitter la zone de Rutshuru, car ils ne voulaient pas qu’en conformité avec la loi, leurs médias servent de caisses de résonance de la politique belliciste de l’ennemi.

Et oui, cela a encore d’ailleurs été réitiré dans le communiqué du gouvernement Congolais, du mois de Novembre 2022 qui appelait les journalistes au patriotisme et les exhortait à ne jamais donner la parole à l’ennemi.

Et oui, cela a encore d’ailleurs été reitiré dans le communiqué du gouvernement Congolais, du mois de Novembre 2022 qui appelait les journalistes au patriotisme et les exhortait à ne jamais donner la parole à l’ennemi.

Dans la même optique, le service en charge de la communication et de l’information des forces armées de la RDC FARDC, SCIFA, appelait par son patron, le Général de brigade Sylvain Ekenge BOMUSA, les journalistes à plus de patriotisme dans la diffusion des informations dans une zone en guerre et de surcroît, de l’Est.

« Bien que la libre expression soit garantie par notre Constitution, une dose de responsabilité doublée d’un patriotisme s’avère nécessaire en cette période »… Notait le Général. Il poursuivait je cite: « Toute publication de nature à démoraliser les militaires engagés au front, est constitutive d’un fait infractionnel punissable par la loi ». Il avançait alors à conclure, je cite encore une fois : « l’information en période de guerre n’a pas besoin des scoops, moins encore des exclusivités »…fin de citation.

Dans le même ordre, lors de l’assemblée plénière du Mardi premier Novembre 2022, le président de la chambre basse du parlement, Monsieur Christophe MBOSO N’Kodia Pwanga, évoquait la nécessité de recadrer certains journalistes propagandistes qui jouent le jeu de l’ennemi. Il évoquait pour autant, la nécessité de doter de la RDC d’une loi ambitieuse contre la cybercriminalité.

« Il y a des journalistes qui ne sont pas des patriotes. Nous devons discipliner les médias », lâchait-il. « il y a des journalistes qui ne sont pas des patriotes. Ils mettent n’importe quoi dans les réseaux. Ils ne savent pas que le Congo nous appartient tous, y compris ceux qui ont choisi de venir travailler ici. Ils ont droit à notre protection et ils doivent aussi défendre le Congo »… sensibilisait-il.

Mboso et Ekenge, avaient tellement raison. L’exemple n’est pas si loin. À l’instar de plusieurs médias de l’Euro-espace face à la tension russo-ukrainienne, il a été observé une automatique prise de position des médias et journalistes occidentaux en faveur de l’Ukraine, un pays dont la tendance allait vers l’enrôlement au sein de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN ndlr) et en qui la Russie entrevoyait un danger pour sa survie en tant qu’État.

Une impartialité tordue…

Alors que le journalisme se veut être impartial, la nouvelle donne de la défense des intérêts et du patriotisme, a levé le voile de la soujascence de ce slogan (l’impartialité).

Il a alors été démontré que tout au long de la guerre russo-ukrainienne, les journalistes occidentaux ont tous agi comme une véritable caisse de résonance de l’Ukraine, s’il fallait même tronquer certaines vérités, le mieux qu’il le fallait ou qu’on le pouvait, tout a été fait.

La politique médiatique occidentale liée au contexte de la divergence entre Kiev et le Kremlin, a encore suscité les évidences du rôle crucial des médias dans la guerre sous toutes ses formes. Le côté fort des médias occidentaux a de ce fait été la démoralisation des troupes russes, leur désintégration psychique ainsi que tous ceux qui les soutiennent ou les soutiendraient… c’est la guerre médiatique. Mais hélas, certains journalistes Congolais n’ont tiré aucune leçon de l’attitude du journalisme occidental face à la guerre russo-ukrainienne.

Le mur de soutènement de la balkanisation…

Alors qu’il fallait les décourager et les inciter à taire toutes leurs communications, encore qu’ils sont qualifiés de terroristes, les éléments du tandem M23-RDF ont eu un terrain médiatique favorable à leur politique de la ruse.

Nombreux, pour ne pas dire tous, sont ces journalistes surtout de Goma, qui ont sans se gêner, partagé les communiqués de l’ennemi, qui ont couvert à distance la guerre au profit de l’ennemi et en grande défaveur des FARDC et de la patrie que nous sommes plutôt tous censés défendre sans atermoiement. Nombreux ont même relayé leurs vidéos, leurs sonores, leurs affiches et autres…

Sur toutes leurs plateformes numériques, leurs canaux de communication ou encore leurs sites d’informations, leurs chaînes et fréquences,… nombreux journalistes de Goma ont montré qu’ils étaient prêts à servir de voie macadamisée pour véhiculer les enjeux et vœux de la balkanisation de la RDC, ces ennemis contre qui se battent pourtant, toutes les couches de la population.

Des journalistes compromis…

Très drôle ! En date du Vendredi 23 Décembre 2022, alors que les terroristes se retiraient hypocritement (selon le gouvernement) de la cité de Kibumba, en territoire du Nyiragongo, des dizaines de journalistes venus de Goma ont couvert cet événement.

Pire encore : ils ont photographié les terroristes, ils leur ont donné la parole, pendant que ces terroristes donnaient malheureusement une mise en garde au gouvernement Congolais… « Si l’armée du gouvernement Congolais tente de nous attaquer, nous n’allons pas croiser les bras. Nous allons répondre, et nous allons nous défendre…» disait l’émissaire du M23, Monsieur John Imani Nzenze, au micro des journalistes Congolais… Ça passe et c’est diffusé, ces propos qui malheureusement jettent de l’opprobre au gouvernement Congolais, et ce sont les journalistes Congolais qui les relayent…

Ce n’est pas tout…!

Vendredi 6 Janvier 2023, une vague de journalistes de Goma relient Rumangabo, pour couvrir une deuxième cérémonie « d’un retrait tronqué ? » des terroristes. Et comme par lors de la précédente fois, ils ont accordé la parole aux terroristes et les ont servi le mieux qu’ils pouvaient… Est-ce normal, ou carrément une participation à l’effort de l’ennemi ou une conspiration contre la survie de la nation ? À chacun de répondre.

Les âmes des journalistes achetées au prix de la pacotille…

Que gagnent-ils ? Ces journalistes pro-balkanisation, marionnettes de l’ennemi de la RDC, en prenant position en soutien aux agresseurs de la République ? Seulement le vedettariat d’être le premier à produire un scoop sur la récente prise d’une localité X par les belligérants ? Et à quoi ça sert quand c’est contre notre propre République ? Seulement être perçu comme le Journaliste le plus courageux qui brave même les milieux en pleine guerre ? Ou simplement parce qu’il y a un média occidental qui soutient l’ennemi dans les coulisses et qui a demandé des images parlantes de l’événement en contrepartie d’une modeste monnaie de singe ? Ou alors, il y a aussi des émissaires du M23 parmi les citoyens de la presse… ? La liste des questions est longue et chaque lecteur peut y répondre à sa manière.

Des journalistes poids mouche…

Oui, tous ceux-là qui, en contrepartie d’une modeste monnaie, vendent le pays et sacrifient le destin des vaillantes générations ultérieures, comme si elles n’auront plus besoin de vivre sur une terre aussi paradisiaque que la RDC. En jetant leur poids sur la balance en faveur du M23, les journalistes ont malheureusement brisé l’espoir d’une population qui veut voir les forces ennemies, orphelines, sans soutien d’aucun Congolais digne; pour les laisser peut-être faute de maintien, se replier et renoncer à leur plan de balkanisation.

Des journalistes par supposition…

Il est aujourd’hui pour la plupart des hommes des médias, hors des questions de s’apercevoir du danger qu’ils représentent pour leur pays, en n’adaptant pas leur attitude informationnelle, aux enjeux de défense d’une nation en guerre.

S’ils étaient informés, ils se seraient peut-être déjà rendus compte du rôle des médias dans les guerres, allusion faite à titre d’exemple à la deuxième guerre mondiale. « Les radios des pays en guerre ne présentaient pas les évènements de la même façon. Elles ne donnaient souvent que des informations en leur faveur, affirmant chacune “leur vérité”, contredisant les radios ennemies. C’est ce que l’on appelait “la guerre des ondes”»… Se souvient encore le site d’information cm1cm2.ceyreste.free.fr

Ce media poursuit que durant la deuxième guerre mondiale, la résistance et dans les médias et parmi les citoyens, a été au zénith et a considérablement freiné les actions de l’ennemi.

Les actions de résistance pouvaient prendre des formes variées:

Collecter des renseignements sur les habitudes de l’ennemi, transmettre des messages, des plans, servir d’agent de liaison, faire des graffitis, coller des affiches, distribuer des tracts, propager des nouvelles favorables aux Alliés, appeler les gens à réfléchir sur ce qu’ils entendent à la radio,
imprimer des affiches, des tracts, préparer des journaux clandestins, organiser des réunions, créer des groupes clandestins avec des noms de code pour chaque personne, fabriquer de faux papiers d’identité pour les personnes entrant dans la clandestinité, transmettre des messages aux résistants ou aux Alliés par TSF, collecter des armes et de l’argent pour le groupe, recevoir des parachutages de vivres, d’armes et de munitions, cacher des résistants, des Juifs, des aviateurs ou des agents alliés, faire passer la frontière à des réfugiés, rejoindre les maquis pour faire des sabotages, faire dérailler des trains, détruire des ponts, attaquer des convois militaires…

Refuser les lois de la collaboration, perturber le fonctionnement des administrations (sabotage),
“noyauter” les services administratifs (police, renseignements, préfectures) en y plaçant des hommes fidèles à la Résistance… Les résistants devaient se montrer très discrets dans leurs actions, leur rendez-vous, leurs réunions. C’était souvent des gens en apparence “sans histoire” comme des médecins, des commerçants etc. 

Beaucoup de femmes ont joué un rôle essentiel dans la résistance en tant qu’infirmières, postières, secrétaires-dactylos, agents de liaison… poursuit ce site d’information. Pourquoi ne devrions-nous pas nous inspirer de ce comportement en tant que journalistes et citoyens Congolais, au nom de notre participation à la défense de la patrie aujourd’hui agressée ? 

Ce que l’armée dirait aux Journalistes…

Certains Journalistes diraient qu’ils ne savaient pas ce qui serait à faire… Mais est-il le même cas pour l’armée ? Je m’en doute éperdument ! 

En effet, il ne suffit pas d’être un communicateur des circonstances. Il faut aussi entraîner les journalistes Congolais à combattre aux côtés de leur armée. Si le chargé de communication du commandement des opérations dans le petit Nord de la province, avait engagé des séances d’échanges et de conscientisation des journalistes autour de leur rôle à jouer pour faire gagner à la RDC la guerre, les patois ci-haut décrits ne seraient peut-être pas arrivés.

La bureaucratie à outrance qui pourrait créer un atlantique entre les journalistes et les forces armées, y serait à cet effet pour quelque chose. Il faut donc cesser d’être un homme en tenue cravatée en cas de guerre, il faut nonobstant sortir du bureau, apprendre aux journalistes une communication de guerre, pour les entraîner dans le combat aux côtés des FARDC pour enfin dénaturer triomphalement l’ennemi et rendre ses rêves poussière avant même son entrée au cimetière…

Sinon…

Sinon, pour 300 morts, on creuse 3000 sépultures, pour 100 soldats blessés, on crée 10000 lits de malades, et pour 10 officiers tombés sur le champ d’honneur, on apprête 1000 catafalques.

Mais quoiqu’il en soit, Il n’est jamais tard pour mieux faire dit-on ! Si par la plume, la caméra et le micro, on devient alors un expert creuseur de la sépulture où faire reposer éternellement la RDC,… à quoi on aura donc servi, pourquoi on aura vécu et en contrepartie de quoi on aura usé du souffle gratuit de Dieu sur terre ?

John TSONGO/Goma-RDC

Discours prononcé par Martin Luther King, Jr, Lincoln Memorial, Washington, D.C, le 28 août 1963.

Il y a cent ans, un grand Américain, qui jette sur nous aujourd’hui son ombre
symbolique, a signé la Proclamation d’Emancipation. Cet arrêté d’une importance
capitale venait porter la lumière, comme un phare d’espoir, aux millions d’esclaves
Noirs, marqués par les flammes d’une injustice foudroyante, et annonçait l’aube
joyeuse qui allait mettre fin à la longue nuit de la captivité. Mais un siècle plus tard,
nous devons faire le constat tragique que les Noirs ne sont pas encore libres. Un
siècle plus tard, la vie des Noirs reste entravée par la ségrégation et enchainée par la
discrimination.

Un siècle plus tard, les Noirs représentent un ilôt de pauvreté au milieu d’un vaste
océan de prospérité matérielle. Un siècle plus tard, les Noirs languissent toujours
dans les marges de la société américaine, des exilés dans leur propre terre. Alors
nous venons ici aujourd’hui pour dramatiser notre condition effroyable.
Nous venons à la capitale de notre nation pour demander, en quelque sorte, le
paiement d’un chèque. Quand les architectes de notre République écrivirent les
textes magnifiques de la Constitution et de la Déclaration d’Indépendance, ils
signèrent un billet à l’ordre de chaque américain. C’était la promesse que chacun
serait assuré de son droit inaliénable à la vie, à la liberté et à la poursuite du
bonheur.

Il est aujourd’hui évident que l’Amérique a manqué à cet engagement quant à ses
citoyens de couleur. Au lieu de faire honneur à cette obligation sacrée, l’Amérique a
passé au peuple Noir un chèque qui revient marqué “sans provisions”. Mais nous ne
saurons croire qu’il n’y a plus suffisamment de provisions dans les grands coffres
d’opportunités nationaux. Alors nous venons exiger notres paiement contre ce
chèque, paiement sur demande des richesses de la liberté et de la sécurité que
procure la justice.

Nous venons également à cet endroit sacré pour rappeler à l’Amérique l’urgence
absolue de ce moment. Ce n’est pas le moment de prendre le luxe de laisser calmer
les esprits, ni de nous laisser endormir par une approche gradualiste. Il est temps de
quitter la vallée sombre et désolée de la ségrégation pour prendre le chemin
ensoleillée de la justice raciale. Il est temps d’ouvrir les portes de l’opportunité à
tous les enfants de Dieu. Il est temps de tirer notre nation des sables mouvants de
l’injustice raciale jusqu’au rocher solide de la fraternité.

Que la nation ne tienne pas compte de l’urgence du moment, qu’elle sous-estime la
détermination des Noirs, lui serait fatal. Cet été étouffant du mécontentement
légitime des Noirs ne prendra fin qu’à l’arrivée d’un automne vivifiant qui amènera
liberté et égalité. L’année 1963 n’est pas une fin, mais un début.

Ceux qui veulent croire que les Noirs seront satisfaits seulement de s’exprimer avec
force auront un fàcheux réveil si la nation revient aux affaires habituelles comme si
de rien n’était. L’Amérique ne connaîtra ni repos ni tranquillité tant que les Noirs ne
jouissent pas pleinement de leurs droits civiques. Les orages de la révolte
continueront à secouer les fondations de notre pays jusqu’au jour où la lumière de la
justice arrivera. Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, qui est sur
le point de franchir le seuil de la justice. En luttant pour prendre notre juste place,
nous ne devrons pas nous rendre coupables d’actes injustes. Ne buvons pas de la
coupe de l’amertume et de la haine pour assouvir notre soif.

Nous devons toujours conduire notre lutte dans un haut souci de dignité et de la
discipline. Nous ne pouvons pas laisser notre protestation créative dégénérer en
violence physique. Encore et encore, nous devons atteindre ce niveau exalté où nous
opposons à la force physique la force de l’âme. Le militantisme merveilleux qui a pris
la communauté noire ne doit pas nous amener à nous méfier de tous les Blancs, on
le voit par leur présence ici aujourd’hui, se sont rendus compte que leur destin
dépend étroitement de la nôtre. Nous ne pouvons pas marcher seuls.

Et quand nous marchons, nous ne devons jurer d’aller toujours de l’avant. Nous ne
pouvons pas faire demi-tour. Il y en a qui demandent aux fervents des droits
civiques, “Quand serez-vous satisfaits ?” Nous ne serons étre satisfaits tant que nous
ne pouvons pas laisser nos corps fatigués se reposer dans les motels des routes ni
les hôtels des villes.

Nous ne serons être satisfaits tant que les Noirs ne peuvent bouger que d’un petit
ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne serons être satisfaits tant qu’un Noir en
Mississippi n’aura pas le droit de voter et qu’un Noir à New York ne verra rien pour
lequel on peut voter. Non, non, nous ne sommes pas satisfaits et nous ne serons
satisfaits que le jour où la justice se déchaînera comme les eaux, et que la justice
sera comme un fleuve puissant.

Je ne suis pas sans savoir que certains d’entre vous arrivent ici après maintes
épreuves et tribulations. Certains d’entre vous viennent directement des cellules
étroites des prisons. Certains d’entre vous viennent des régions où votre quête pour
la liberté vous a laissé meurtris par les orages de la persécution et renversés par le
vent de la brutalité policière.

Vous êtes les vétérans de la souffrance créative. Persévérez dans l’assurance que la
souffrance non méritée vous apportera rédemption.
Retournez dans le Mississippi, retournez en l’Alabama, retournez en Géorgie,
retournez en Louisiane, retournez dans les ghettos et quartiers pauvres de nos villes
du Nord, en sachant que cette situation, d’une manière ou d’une autre, peut être et
sera changée. Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous dis aujourd’hui, mes amis, que malgré les difficultés et les frustrations du
moment, j’ai quand même un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le
rêve américain.
J’ai un rêve qu’un jour, cette nation se lèvera et vivra la vrai signification de sa
croyance : “Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent
égaux”.

J’ai un rêve qu’un jour, sur les collines de terre rouge de la Géorgie, les fils des
anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir
ensemble à la table de la fraternité.

J’ai un rêve qu’un jour même l’Etat de Mississippi, un désert étouffant d’injustice et
d’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.
J’ai un rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils seront jugés
non pas par la couleur de leur peau, mais par le contenu de leur caractère.
J’ai un rêve aujourd’hui.

J’ai un rêve qu’un jour l’Etat de l’Alabama, dont le gouverneur actuel parle
d’interposition et de nullification, sera transformé en un endroit où des petits enfants
noirs pourront prendre la main des petits enfants blancs et marcher ensemble
comme frères et sœurs.

J’ai un rêve aujourd’hui.

J’ai un rêve qu’un jour, chaque vallée sera levée, chaque colline et montagne seront
nivellées, les endroits rugueux seront lissés et les endroits tortueux seront fait droits,
et la gloire du Seigneur sera révélée, et tous les hommes la verront ensemble.
Ceci est notre espoir. C’est avec cet espoir que je rentre dans le Sud. Avec cette foi,
nous pourrons transformer les discordances de notre nation en une belle symphonie
de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble,
lutter ensemble, être emprisonnés ensemble, en sachant qu’un jour nous serons
libres.

Quand ce jour arrivera, tous les enfants de Dieu pourront chanter avec un sens
nouveau cette chanson patriotique, “Mon Pays, c’est de toi, douce patrie de la
liberté, c’est de toi que je chante. Terre où reposent mes aïeux, fierté des pélerins,
de chaque montagne, que la liberté retentisse.”

Et si l’Amérique veut être une grande nation, ceci doit se faire. Alors, que la liberté
retentisse des grandes collines du New Hampshire. Que la liberté retentisse des
montagnes puissantes de New York. Que la liberté retentisse des Hauts Alleghenies
de la Pennsylvanie!
Que la liberté retentisse des Rockies enneigées du Colorado!
Que la liberté retentisse des beaux sommets de la Californie!
Mais aussi que la liberté retentisse Des Stone Mountains de la Géorgie!
Que la liberté retentisse des Lookout Mountains du Tennessee!
Que la liberté retentisse de chaque colline et de chaque taupinière du Mississippi!
Que la liberté retentisse!
Quand nous laisserons retentir la liberté, quand nous la laisserons retentir de chaque
village et de chaque lieu-dit, de chaque Etat et de chaque ville, nous ferons
approcher ce jour quand tous les enfants de Dieu, Noirs et Blancs, Juifs, Catholiques
et Protestants, pourront se prendre par la main et chanter les paroles du vieux
spiritual noir :
“Enfin libres ! Enfin libres ! Dieu tout-puissant, merci, nous sommes enfin libres!”

Goma : Des professionnels des médias, acteurs de la société civile et dignitaires étatiques réfléchissent autour des enjeux de paix dans la région des grands lacs…

La mise en place des infrastructures culturelles, l’organisation des concours artistiques, la prédication des valeurs du vivre ensemble,…

sont des astuces pouvant permettre à la région des grands lacs Africains de retrouver sa tranquillité. Voilà quelques-unes des réflexions poussées ce Vendredi 9 Décembre 2022 en ville de Goma par des professionnels des médias, acteurs de la société civile et dignitaires étatiques.
Ils l’ont fait à l’occasion de la séance d’évaluation de la 2ème phase du projet « média pour le dialogue » de l’ONG Hollandaise, Benevolencija, dans le cadre de son projet « Médias pour le dialogue ».

Goma : Des professionnels des médias, acteurs de la société civile et dignitaires étatiques réfléchissent autour des enjeux de paix dans la région des grands lacs…
L’occasion a également permis aux uns et autres d’alimenter des débats houleux et riches autour des origines des conflits qui écument la région des grands lacs, et les voies de sortie de crise.
Les organisateurs, à l’occurrence les interfaces de la benevolencia, ont à leur tour visualisé des vidéos qui peignent la conjoncture contemporaine de la vie dans la région des grands lacs affectée par les conflits depuis plusieurs années.

Lors du débat entre participants, il a par ailleurs été démontré que l’histoire de la région a été depuis longtemps tronquée, manipulée et transmise de façon erronée aux générations. Cela a malheureusement contribué à une compréhension à sens unique des enjeux de la sous-région et a une incidence majeure négative sur la paix dans la région.

Ce manque de paix a été corroboré par la prolifération des discours de haine d’un côté et la victimisation d’un certain groupe de gens « pour survivre à l’ internationale » de l’ autre.

Eu égard à tout ce qui précède, il ressort que les citoyens de la région des grands lacs ont tout intérêt non seulement de comprendre les enjeux de la dégradation de la situation sécuritaire, mais aussi de définir des nouvelles perspectives pour une paix durable. Pour y arriver, nombreux parmi les participants ont reconnu que la culture, le sport, les spectacles,… qui étaient des astuces incontournables pour consolider le vivre-ensemble, le dialogue, l’unité,… ne sont plus prisées comme ce fut le cas dans le passé. Et cela a créé un vide et tel est parmi les causes du manque de paix dans la région. Mais,

« Comment valoriser l’histoire commune et les valeurs culturelles partagées entre les peuples de la région des grands-lacs ? »

C’est alors la réponse adéquate à cette question, qui doit être l’une des solutions pour nous permettre de déboucher sur une paix durable, ont estimé les participants à la séance.
Alors que la séance de Goma et Bukavu se poursuivait, le même exercice se poursuivait dans les villes de Kigali au Rwanda et Bujumbura au Burundi.

À la fin des travaux, une mise en commun déduite en une restitution des tous les groupes, a été faite via une jonction zoom.

Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants, parmi lesquelles :
La mise en route des groupes des scientifiques à la hauteur de fournir à la communauté à l’issue des recherches, des informations crédibles, susceptibles de contribuer à la consolidation de la paix dans la région des grands lacs ; la formation des journalistes enfin de les rendre à même de donner l’information nette et fiable aux communautés régionales ; la mise en place d’un mécanisme de protection de ces derniers (journalistes et chercheurs), mais aussi doter les médias des moyens pour encourager le professionnalisme ; la mise en place des infrastructures culturelles en vue de redorer la culture ; sans transiger sur l’organisation des concours des artistes à l’issue d’une série des formations de mise à niveau (…).

Goma : Des professionnels des médias, acteurs de la société civile et dignitaires étatiques réfléchissent autour des enjeux de paix dans la région des grands lacs…

Enfin, il a été retenu que l’histoire de la région doit être réécrite…

L’histoire de la région des grands lacs doit être réécrite, car elle a été depuis longtemps falsifiée par « les colonisateurs, les politiciens, jusqu’à devenir l’un des facteurs majeurs qui catalysent les conflits et violences devenus endémiques… ». Et pour vulgariser les résultats de cette réécriture historique, il faudrait qu’une synergie des médias soit constituée, pour mettre les informations à partager à l’abri des manipulations, œuvre des faiseurs d’opinion.
Depuis qu’elle œuvre sur terrain, la Benevolencija, affirme avoir déjà organisé diverses sessions de dialogues communautaires transfrontaliers, dans le but justement de pousser des réflexions critiques sur la façon dont l’histoire de la région a été tronquée et falsifiée.

La benevolencia a alors à cet effet, facilité la création d’un espace commun où des jeunes, des artistes et des blogueurs de la région des grands lacs peuvent dialoguer autour des valeurs culturelles partagées,…

S’il faut croire aux propos du coordinateur de la benevolencia, Monsieur Nielsen Witanene.
Dans le but de contribuer à l’amélioration de la stabilité et de la coopération régionale afin de promouvoir la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la création d’un climat de confiance au sein des communautés transfrontalières et migrantes, la benevolencia, cette ONG hollandaise, œuvre sur terrain depuis juillet 2019, via le projet dit : « médias pour le dialogue ».

Ledit projet inonde les provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu, et de l’Ituri côté RDC, et les provinces transfrontalières avec la RDC, côté Rwanda et du Burundi, en vue de prendre activement à l’amélioration de la stabilité et de la coopération régionale afin de promouvoir la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la création d’un climat de confiance au sein des communautés transfrontalières, y compris celles issues souvent des pays voisins et sujets sous le statut des migrants.

John TSONGO/ Goma-rdc

Les lauréats de la 9e édition des bourses Claude VERLON et Ghislaine DUPONT ont été annoncés.

Après Zahra MAHAMAT HASSANE, Henintsoa Tiana Miranto Rakotomalala s’est vu attribuer la 9ème édition des bourses Claude VERLON et Ghislaine DUPONT de Rfi dans la catégorie technicien. 26 ans, a été choisi parmi une dizaine de candidatures. Il détient un master en informatique du Centre national d’enseignement à distance de Madagascar et travaille actuellement à Aceem Radio.

Dans son reportage « tout en son » il nous emmène sur un terrain de football à Dakar, où il rencontre un éducateur sportif et de jeunes amateurs de round-ball. En particulier, le jury a fait l’éloge «d’un très bon travail sur l’atmosphère», et «d’une bonne maîtrise technique de l’enregistrement sonore».

En tant que journaliste, Esther Senpa Blaksemdi a gagnée. 25 ans, est originaire de Maroua, en Extrême-Nord camerounais. Diplômée de l’Institut de formation et de conservation du patrimoine audiovisuel, elle œuvre actuellement à Garoua pour CRTV Nord, la radio et la télévision camerounaises. Elle dit avoir été amoureuse de la radio dès sa tendre enfance.

Dans ce sujet réalisé à Dakar, la journaliste donne la parole à ces jeunes parfois appelés « enfants-serpents », ou « enfants-crocodiles », et à ceux qui se battent contre la stigmatisation. Le jury a fait l’éloge d’un sujet traité avec sensibilité et finesse.

Texte de Rfi adapté par Oredy MUSANDA

Crédit photo Rfi 

RDC, mouroir ou oasis des journalistes ?… Ce rapport chagrinnant de JED

124 cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été notifiés entre les 2 Novembre 2021 et 2 Novembre 2022.

C’est ce qui ressort du rapport établi par l’ONG “Journaliste en danger” (JED ndlr), rapport publié ce Mercredi 2 Novembre 2022.

En ville de Goma, le répondant de JED, Monsieur Tuverekwevyo Undikwavwira qui a présenté le contenu dudit rapport à la presse, note que:

1 journaliste a été tué (dans le Nyiragongo);
2 Journalistes ont été enlevés ;
3 journalistes ont été interpellés ;
49 Journalistes ont été menacés ;
34 Journalistes ont été arrêtés ;
18 Journalistes ont été agressés ;
17 Radios et émissions ont été fermées ;… sur toute l’étendue des 26 provinces que compte la RDC.

Parmi les provinces où la liberté des journalistes est beaucoup plus mise en mal, JED fait allusion à l’Equateur, le Haut Katanga, le Haut Lomami, le Nord-Kivu, le Sud-Ubangui,… pour ne se limiter qu’à celles-là.

En outre, les provinces de Kinshasa, du Nord-Ubangui, de l’Ituri ou encore du Sud-Kivu,… Ont enregistré un certain nombre d’avancées en matière de respect des droits à la liberté des Journalistes.

Qui court-circuite la liberté des Journalistes ?

À ce niveau, JED établit des responsabilités dans les cas d’atteinte à la liberté de la presse.

45 % sont les services Étatiques qui viennent à premier lieu ;
Viennent ensuite certains dignitaires proches du pouvoir ;
Suivent les agents de la police nationale congolaise PNC ;
Des inconnus arrivent à la 4e position ;
Les groupes armés à la 5e place ;
Et en fin les forces armées qui arrivent à la 6e et dernière position.

Une particularité pour le Nord-Kivu…

Tuverekwevyo Undikwavwira se désole que le Nord-Kivu soit l’une des provinces les plus mal côtées. Des 20 médias que compte le territoire de Rutshuru par exemple, seuls 5 médias émettaient encore jusqu’à la prise de ce territoire par les terroristes du M23.

Que demande JED ?

Journaliste en danger estime à l’heure actuelle, que les autorités congolaises devraient tout faire pour :

  • Faire cesser les abus du pouvoir à l’endroit des professionnels des médias ;
  • Décriminaliser les délits de presse ;
  • Promulguer la loi Muyaya, qui apporte des amendements dans celle de 1996, relative aux droits et devoirs des Journalistes en RDC ;
  • Accélérer la mise en œuvre des résolutions des États généraux de la communication et des médias, parmi lesquelles, la subvention par le gouvernement Congolais, des médias légalement reconnus ;
  • Mettre en place (au pays) un mécanisme d’alerte et de monitoring des cas d’atteinte à la liberté de la presse…
  • Les Journalistes de leur côté, devraient éviter de se faire manipuler…

En 2021, l’ONG Journaliste en danger avait documenté 110 cas d’atteinte à la liberté des Journalistes, parmi lesquels 1 cas d’enlèvement et 3 cas d’assassinats des journalistes. Le même rapport poursuivait que dans ce lot de 110 cas d’atteintes diverses à la liberté de la presse répertoriés en RDC, 48 avaient été recensés dans la partie Est de la RDC, dont 25 cas dans les deux provinces sous état de siège, le Nord-Kivu et l’Ituri, notamment.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC