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RDC/SICOMINES : Stupidité ou naïveté ? - PANA RADIO
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Potentielle minière planétaire, mais leader sur la liste des Etats fragiles… la RDC devient de plus en plus un Etat de la honte !

Depuis sa création, la RDC n’est restée Etat que de nom ! Ses gestionnaires peinent à transformer ses mannes en richesses à même d’être bénéficiaire à sa pauvre population malheureusement paupérisée. Comme si ces dirigeants ont été imputés d’âmes rêveuses, ils continuent de négocier des contrats avec ses entreprises partenaires qui ne l’aident malheureusement pas à tirer toutes les dividendes de ses ressources minières. Pourtant il est possible d’aller au-delà de la SICOMINES. Il est seulement question de le vouloir et de mettre en avant les actions au détriment des spéculations et discours…

En effet, ministres et conseillers ont été enjoints par le président de la République Félix Tshisekedi, « de définir les principales revendications et exigences à porter devant la partie chinoise au sein de la Sicomines » car les deux parties attendent renégocier pour une « revisitation » de la convention minière.

Après une étude de l’Inspection Générale des Finances IGF en date du 22 Mars 2023 à la Sicomines, le directeur de cabinet du président de la République, Guylain Nyembo, avec dans sa suite Antoinette N’samba Kalambayi (Mines), Nicolas Kazadi (Finances), Aimé Boji Sankara (Budget), Alexis Gizaro (Infrastructures), Rose Mutombo Kiese (Justice) et quelques conseillers du chef de l’Etat,… conduit une mission de renégociation de ce contrat signé entre la RDC et la Chine depuis Avril 2008.

Agents et argent…

La RDC doit exiger de la coentreprise Sicomines, 10 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures contre 3 milliards initialement escomptés. Et pour cette année 2023, le gouvernement congolais attend également réclamer 48 % du capital de la Sicomines, contre 32 % actuellement détenus par la société d’Etat Gécamines. Bien plus, il attend renégocier la composition de la direction qui, à l’exception du directeur général adjoint, « tous les postes stratégiques reviennent à des ressortissants chinois. Kinshasa regrette cette situation qui la prive de regard tant sur la situation de la production que sur l’état des finances » ; … D’après les recommandations de l’IGF, sous les auspices de Jules Alingete, son patron.

Outre tous les points sus-évoqués, il sera également au menu, que Kinshasa table sur « le rapatriement des devises générées par la vente de minerais par la Sicomines ». Ce n’est pas tout ! « L’entreprise est aussi suspectée de céder à des prix préférentiels, sa production à des entreprises chinoises, ce qui génère un préjudice estimé par l’IGF, à 7 milliards de dollars depuis 2016, sa première année de pleine production ».

Kinshasa doit-il tous les temps être la victime de ses ressources ?

Les mêmes têtes dont disposent les chinois, sont celles dont disposent les congolais. Mais est-il vraiment d’honneur que les questions de gestion des ressources congolaises soient toujours sous-traitées ? Non !

Plein de professeurs, des chimistes, des métallurgistes, des ingénieurs polytechniciens, des géologues,… Pourquoi la RDC ne parvient-elle toujours pas à transformer elle-même ses minerais ? Pourtant elle en a les capacités et toutes les ressources nécessaires, il suffit seulement de le vouloir et passer aux actions.

Le joug d’un néocolonialisme économique…

Entre stupidité et Naïveté… les termes sont crus, mais la RDC est demeurée trop complaisante dans sa façon de gérer. Sa non prise au sérieux des questions économiques, la sous-traitance des entreprises et contrats miniers, fait perdre fait perdre au pays plusieurs centaines de milliards de dollars, en contraste avec son budget qui n’est que de 15 milliards de dollars en cette année 2023. Pourtant rien qu’avec le pétrole de l’Angola, Kinshasa vient de perdre en 10 ans, 78,8 Milliards de dollars, qui s’ajoutent aux 10 milliards dus par la SICOMINES et plusieurs autres milliards logés par des entreprises de sous-traitance sur lesquelles elle n’a même visiblement pas de contrôle.

Il est pourtant possible de coopérer avec les opérateurs économiques congolais pour entrer dans la sphère des grandes entreprises d’exploitation minière. Dans le cas échéant, réactiver les entreprises publiques, enfin de leur convier la responsabilité. Sinon, à force de sous-traiter le secteur minier, la RDC devient demeurera sous le joug d’un néocolonialisme économique et victime de ses propres richesses.

Dans un autre chapitre, pour tenter de recadrer les choses et jouer à l’avocat de la SICOMINES, l’ambassadeur chinois à Kinshasa Zhu Jing, tente de plaider pour que le gouvernement desserre ses cordes. Il dénonce dans cette démarche, « une forme d’acharnement », une façon de contester les rapports de l’IGF.

La chine a également été à maintes reprises, accusée de jouer un jeu d’esclavage vis-à-vis des citoyens congolais, dans la plupart des mines de l’Ituri.

©John TSONGO

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