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RDC : Nouveau gouvernement, le glissement de Félix TSHISEKEDI sur fonds d’une ruse géoéthnostratégique. - PANA RADIO
RDC : Nouveau gouvernement, le glissement de Félix TSHISEKEDI sur fonds d’une ruse géoéthnostratégique. - PANA RADIO

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A neuf mois de la fin de son mandat, Félix Antoine Tshisekedi s’érige en dribleur. Aux heures nocturnes de ce Jeudi 23 Mars 2023, Tshisekedi a fait des nouvelles nominations pour une nouvelle équipe gouvernementale dénommée Sama LUKONDE 2. Mais ce nouveau team est « un gouvernement plein d’excuses, et d’artistes évadés à la 15 ème heure », c’est aussi un gouvernement qui vient d’inclure un trio (Vital, Bemba, Nyamwisi) « des désespérés », mais qui ont également tous, « des problèmes avec la justice congolaise ». Parmi les nouveaux nominés, tous pas des poids mouches, l’on note :

  1. Jean-Pierre Bemba Gombo(vice-premier ministre, ministre de la défense nationale et anciens combattants): originaire du grand équateur. Récent locataire de la prison de la cour pénale internationale CPI, pour des crimes commis par ses troupes en Centrafrique sur invitation d’Ange Félix Patacé alors ancien président ; fondateur du Mouvement de libération ­du Congo (MLC), l’un des principaux groupes politico-militaires du pays, Bemba a également été l’un des 4 vice-présidents aux cotés de Joseph KABILA KABANGE, lors du gouvernement 1+4, issu des accords de Sun City entre 2001 et 2006.
  2. Vital KAMERHE LWAKANYINGINYI (vice-premier ministre, ministre de l’économie nationale) : Originaire du Sud-Kivu. Ancien président de l’assemblée nationale après les législatives de 2006, ancien directeur de cabinet de Félix Antoine Tshisekedi et fondateur du parti politique Union nationale du Congo UNC ; récent acteur de la « parodie de justice » dans une affaire de détournement de plus de 60 millions de dollars dans le programme de 100 jours du chef de l’Etat, Vital est aussi celui qui, à la présidentielle de 2018, a servi de locomotive à Tshisekedi pour le faire consommer dans l’espace Swahiliphone.
  3. Antipas MBUSA NYAMWISI (vice-premier ministre, ministre de l’intégration régionale): Originaire du Nord-Kivu. Ancien Directeur Provincial de l’Agence Nationale des Renseignements/Nord Kivu, un des figures fondatrices en août 1998, à Goma du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, RCD, dont il devient, en novembre, le premier Président élu de l’Assemblée des membres, fondateur du rassemblement congolais pour la démocratie Kisangani RCD/KIS­-ML à Kisangani, aux côtés du Professeur Wamba dia wamba ; Nyamwisi est aussi reconnu comme un grand diplomate pour avoir également conduit en maintes reprises, le ministère des          affaires étrangères.
  4. Claude-François Kabulo Mwana Kabulo (ministre du sport et loisirs) : Originaire du grand Katanga. Journaliste et analyste sportif senior à la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC), il est reconnu pour ses analyses pertinentes en matière de sport, il a couvert de nombreux événements sportifs majeurs, tels que la Coupe d’Afrique des Nations, les Jeux Olympiques et la Ligue des Champions de la CAF.

La ‘’géoéthnostratégie’’,… la ruse de Fatshi

Après avoir été vivement critiqué et reproché de ne s’être entouré que des ressortissants de l’espace Kasaï, le locataire de la cité de l’union Africaine a compris le jeu. Il s’aperçoit finalement que la seule excuse à faire, est de réparer et de miser sur une répartition géoéthnostratégique des ministères.

Oui ! parce que avec Bemba du grand équateur, Nyamwisi du grand Nord-Kivu, Kamehre du Sud-Kivu, et Kabulo du grand Katanga, il peut se féliciter d’avoir déjà un certain contrôle d’une considérable partie du pays, grand pôle de concentration de l’électorat à tous les épisodes électoraux. Mais où laisse-t-il Katumbi, l’un de ses alliés de taille, qui l’aiderait aux cotés de Kabulo, à conquérir l’aire Katanga ?

D’une façon générale, la nomination du trio Bemba, Kamehre et Nyamwisi, est une stratégie pour Tshisekedi, de balayer la cours, d’éventuelles excroissances politiques des ‘’appétiteurs’’ à la présidentielle de 2023 (déjà hypothétique) ; pour être le seul Maitre à en découdre avec une opposition déjà disloquée.

Avec la nouvelle donne, Tshisekedi peut se féliciter d’avoir su jouer la carte, pour un gain malin de la présidentielle de fin 2023 avec ou sans glissement qui se solderait par une transition sans Tshisekedi.

Jean-Pierre BEMBA Gombo

Poids politique pas n’importe lequel, avec ses deux ministères au gouvernement Sama 2, BEMBA et Bazaiba seront, en cas d’une probable présidentielle, les émissaires de FATSHI dans le grand équateur, pour faciliter sa réélection.

Vital KAMERHE 

Confident de Félix Tshisekedi de Genève à la traitrise pour la présidence jusqu’à devenir Directeur de cabinet avant d’être éjecté suite à un détournement d’une soixantaine de millions de dollars, dans le programme de 100 jours du chef de l’Etat, le président de l’UNC, aussi ambitieux président de la république, aura le rôle de convaincre le public de Bukavu et du Sud-Kivu en général, pour élire FATSHI à la prochaine présidentielle.

Antipas MBUSA NYAMWISI

Homme politique complexe, Antipas aura aux cotés de Julien PALUKU de l’industrie, Catherine KATUNGU de la culture, MUHINDO NZANGI BUTONDO de l’Enseignement supérieur et universitaire, la tâche de contenir les tensions liées aux insurrections d’une population jamais satisfaite révolutionnaire et indomptable patriote et décisive : celle du grand Nord du Nord-Kivu. Ce peuple qui garde encore fraiches, les plaies de son exclusion des élections de 2018, et qui a déjà perdu plus de 7000 des siens car meurtri depuis 2012, par les terroristes de l’Alied Democratic forces ADF, sans aussi oublier le kidnapping de 6 prêtres catholiques, d’abord 3 à la paroisse de Mbau à Oicha territoire de Beni en 2012, et 3 autres à la paroisse reine des anges de Bunyuka dans le même territoire en 2016.

En RDC, il faut voler 60 millions de dollars pour être ministre…

«Vital Kamehre a toujours décrit l’économie de la RDC et sa vision transformatrice du Congo. Maintiennent qu’il est ministre, qu’il nous démontre la pratique de ses discours sirupeux !»… A lâché un internaute. Mais quelle chance donner à celui qui, à seulement quelques jours dans la gestion du programme de 100 jours, s’est illustré par un détournement en grande échelle du denier public, s’est donnée l’audace de signer sans qualités certaines ordonnances au nom du président, et plusieurs autres griefs, sinon lui ouvrir encore la brèche de nouvelles opportunités de vol ? un questionnement qui jusqu’ici, demeure sans réponses.

Nouveau gouvernement, nouveaux modes de vol

Le nouveau gouvernement avec une attention portée sur le trio Bemba, Nyamwisi et Kamehre, aura deux objectifs :

D’un côté, il prépare un glissement avec une transition sans FATSHI. Et là, les nouveaux poids nominés seront chargés de recueillir les principales informations et les apporter auprès de leur boss. Et d’office, tous ces ambitieux qui participeront volontiers à ladite transition, auront laissé libre champ à Felix pour remporter la présidentielle, vers laquelle le chemin est déjà teinté d’épines, à voir même la lenteur et la complaisance dans la gestion du processus électorale qui se mire aujourd’hui par l’enrôlement erroné des électeurs.

De l’autre, Tshisekedi donne aux « désespérés », la chance de se rattraper, de voler et de s’enrichir.

Mais quelle chance donner au nouveau gouvernement ?

Bemba aura dans lapse de temps, la lourde tâche de corriger les maux et de poser les bases de la mise en route de la nouvelle loi sur la programmation militaire. Sans excuses, il devra mettre en contribution son expertise acquise lors de la gestion de sa rébellion le MLC, pour apporter une dose de correction dans le secteur de la défense, pour refaire une armée longtemps mise agenou par l’affairisme et l’infiltration à grande échelle.

Kamehre aura de son côté, la lourde de tenter de relever une économie qui se meurt. Celle qui, en dépit des bruits tonitruants des politiques vantant la croissance budgétaire, les résultats sur terrain tardent à rencontrer les attentes de la population. Il doit aussi faire face à une reconstitution d’une économie paralysée par les importations, suite à l’absence d’une production intérieure et dans un pays où la dette publique vient de passer très rapidement de 5,6 à 10 milliards de dollars, sans omettre la dépréciation de la monnaie nationale, pour laquelle un dollars équivaut maintenant à 2300 FC.

Nyamwisi lui, entre dans un pays déchiré par les convoitises des externes, dans le souci de maintenir leur main sur le pillage des ressources nationales. Il devra également aider le gouvernement à réévaluer les alliances avec ses voisins, ces alliances qui, le plus souvent aveuglement conclues, plongent le pays dans une ingouvernabilité suicidaire.

Kabulo, expert en critiques, il aura la lourde responsabilité de redorer et reconstituer un football congolais, aujourd’hui désintégré et devenu l’une des pièces publicitaires de la honte du Congo-Kinshasa.  

©John TSONGO GOMA-RDC

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