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La « destination du Maroc » dans le monde des affaires. - PANA RADIO
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Une pierre, cinq coups ! Le Maroc veut faire un élan. D’Israël en Inde, en passant par la Chine, la France et l’Allemagne ; les autorités Marocaines ont mis de côté le sommeil. Ils veulent améliorer l’économie du pays, qui est l’une des plus compétitives du continent.

Patron du secteur des investissements depuis 2021, Mohcine Jazouli se bat bec et ongle pour relever une économie qui, depuis son arrivée à ce poste, les choses ont été en cas révolutionnées.

Rien qu’au sujet de la coopération Indo-Marocaine, les statistiques de New Delhi (ministère indien du Commerce et de l’Industrie), prouvent que les « échanges bilatéraux entre les deux pays ont dépassé pour la première fois, la barre des 3 milliards de dollars en 2022, contre 1,9 milliard l’année précédente et 1,2 milliard en 2018 » ; ce qui fait de l’économie marocaine, une économie en pleine floraison.

Sans se lasser, Jazouli franchit les airs. En mars 2023, il a effectué une mission gigantesque en Chine, Israël et en Inde, après Londres, Berlin, New York, Tokyo et Singapour. À son passage partout, l’ancien patron de Valyans Consulting « multiplie les rencontres avec des acteurs publics et privés pour vanter les opportunités qu’offre le royaume en matière d’investissement ».

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Les arguments de Jazouli…

« Nos infrastructures sont aux meilleurs standards internationaux, notre capital humain est notre première richesse, plus de 50 accords de libre-échange nous ouvrent l’accès à un marché de plus de 2,3 milliards de consommateurs. Et en tant que premier producteur d’énergies renouvelables en Afrique, le royaume est également devenu le leader continental du développement durable ». Sont toujours les propos par lesquels Mohcine tente de convaincre ses sollicités.

New Delhi…

Avec ce pays potentiellement médical et l’une des puissances économiques de la planète, le royaume chérifien tissé déjà une coopération dans les secteurs de l’automobile, l’industrie pharmaceutique ou encore le digital, les mines, les infrastructures et l’hydrogène vert.

Ces évidences ont fait de New Delhi, le quatrième client de Casablanca, grâce aux exportations marocaines d’engrais. Quoi de plus normal que le Ministre se sente fier et se félicite d’une mission réussie, Jazouli déroule : « Nous avons rencontré plus d’une dizaine de grands groupes indiens qui sont très intéressés par ce que le Maroc a à offrir et que nous allons accompagner de près pour faire de cette puissance mondiale l’un des principaux investisseurs étrangers dans le royaume ».

L’Israël…

De 13,7 à 55,7 millions de dollars réalisés entre 2019 et 2022, sont aujourd’hui d’autres chiffres qui expriment les échanges entre Rabat et Jérusalem… cet autre partenaire ignoré.

Longtemps ignorés, les échanges entre les deux augurent aujourd’hui une assurance. « On assiste depuis la création du Conseil d’affaires Maroc-Israël, à un vrai engouement des entreprises des deux pays pour renforcer les partenariats financiers et économiques. Pour l’heure, nous sommes dans une phase d’exploration et de prise de connaissance mutuelle qui prépare le terrain, je l’espère, à de vrais développements industriels, commerciaux et technologiques », se réjouit Ghita Lahlou, membre pesant dans la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Le sentiment de Lahlou, paraît aussi celui de Jazouli qui lâche : « La reprise des relations entre le Maroc et l’Israël s’est traduite par des mesures concrètes, symbolisées par la signature de plusieurs accords de coopération, l’ouverture des bureaux de liaison, la reprise des vols ou encore la mise en place d’équipes de travail couvrant des secteurs prometteurs, comme la recherche et l’innovation, le tourisme, l’aviation, l’agriculture, l’énergie, l’environnement, le commerce et l’investissement ». Il se montre à cet effet confiant de voir les résultats concrets de ces efforts le plus rapidement possible, et qu’ils s’incarnent dans des investissements nouveaux et des emplois de qualité à l’attention de nos jeunes, en phase avec les ambitions du royaume.

Un gros légume…

Avec 200 entreprises générant 100 000 emplois, Pékin est aussi un partenaire de haute carrure du royaume chérifien. Pour l’heure, le royaume attend « saisir l’aubaine pour drainer des investissements et continuer à diversifier ses partenaires ». Les analyses économiques retiennent qu’entre Pékin et Rabat, il y a eu « un déficit commercial de 58,5 milliards de dirhams en 2021 » et le royaume entend renverser la vapeur.

« Il y a toujours eu une ouverture, d’un point de vue commercial et économique, sur la Chine, qui est sortie de son modèle de continent-usine pour délocaliser elle-même ses entreprises », ce point de vue de l’analyste économique Larbi Jaïdi, survient consécutivement aux démarches qu’initie la Chine d’installer un complexe industriel dans le Nord du royaume.

 ➡ A Lire : MAROC : RABAT, UNE NOUVELLE PUISSANCE NUCLEAIRE DU CONTINENT ?

Rabat… au-delà de l’économie

Au-delà de l’économie, Rabat façonne sa sécurité. Outre l’Espagne et la France, Rabat fonce et consolide ses acquis militaires, technologiques et culturels avec de nombreux pays comme les États-Unis, Israël, la Chine, le Royaume-Uni ou encore la Russie.

D’ailleurs, Rabat a su ces dernières années grâce à sa politique de coopération multilatérale, payer à ses Forces Armées Royales (FAR) auprès du constructeur indien Tata Advance Systems, un lot de 90 camions LPTA 2445 6×6 (utilisés à la fois pour le transport d’équipements, de munitions et de troupes, mais aussi comme armement grâce aux lance-roquettes et autres unités de tir de missiles pouvant y être installés). Cela confirme selon plusieurs observateurs, que la « diversification des partenaires tient lieu de nouvelle doctrine diplomatique au royaume ».

© 2023 – John Tsongo, LNL News

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