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Afrique: Rwanda, le symbole de l'économie des armes ? - PANA RADIO
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Même en pleine guerre, la province Mozambicaine du Cabo Delgado attire les pays bourrés d’appétits de l’économie des armes. Plus ou moins 2800 militaires Rwandais sont dans cette province. L’enjeu s’explique parce que c’est une région riche en gaz, une ressource aujourd’hui prisée. Les Majors occidentales y sont aussi, bien que certaines d’entre-elles ont entamé le processus de retrait de la zone, ou encore, d’autres ont décidé de ne collaborer qu’avec des populations locales.

C’est une offensive de business. Et non une offensive d’aide comme d’aucuns pourraient se l’imaginer.

Cabo Delgado, cette province de la Mozambique du Nord, compte aujourd’hui 2 800 soldats rwandais, stationnés dans cette région.

La présence de ces sujets de l’armée de Kigali, a aujourd’hui ouvert une brèche aux hommes d’affaires du Rwanda, cette miniature pays de la région des Grands Lacs.

Macefield Ventures, société privée de droit Rwandais est dans cette zone à la recherche du gaz, et Kagame l’a même affirmé dans une de ses sorties médiatiques de Mars.

Conduite par Elias Baingana, ancien ministre Rwandais de l’économie qui a, il faut le dire; le soutien de son pays, Macefield Ventures veut se mesurer, sinon concurrencer ExxonMobil, TotaEnergies et ENI, des Majors, pas n’importe lesquelles.

Grand potentiel gazier, Cabo Delgado connait aujourd’hui un défilé de mode des Majors, en dépit de son état sécuritaire incertain. Sur le site d’Afungi par exemple, Mozambique LNG y est déjà et a su extraire plus ou moins 13,1 millions de tonnes de gaz.

C’est également sur le même site, qu’ExxonMobil a annoncé la semaine dernière, l’implantation incessante de plusieurs petits trains LNG pour y puiser autour de 18 millions de tonnes de gaz.

En concurrence avec Arkhe Risk Solutions, Chelsea Group Mozambique, Instituto Nacional dos transportes Rodoviários toutes, sociétés locales et la Britannique G4S, Kigali y a réalisé des gains importants.

Kigali et l’économie d’oportunisme…

En fin 2022, le fonds d’investissement du Front patriotique Rwandais (FPR) et Radar scape, société de droit Rwandais appartenant à Crystal Ventures, ont obtenu « un petit contrat ».

Ce groupe Rwandais << assure la maintenance des logements construits pour les déplacés habitant à proximité de la péninsule d’Afungi >>. Cela suscite la question de savoir si le Rwanda serait parmi les instigateurs de la crise de Cabo Delgado, enfin d’y intervenir économiquement et militairement.

Ce questionnement demeure, certes, mais les efforts de l’armée Rwandaise sont autant salués pas TotalEnergies, un sentiment normal d’une entreprise d’un pays avec lequel Kigali entretient des relations profondes, y compris celles de conspiration pour la déstabilisation de certains états voisins dont la RDC.

Bien que Cabo Delgado d’après les félicitations de TotalEnergies, devient de plus en plus calme que durant les heures post attaque Islamique, TotalEnergies qui avait été touché par cet état d’insécurité, fait aujourd’hui preuve de son scepticisme vis-à-vis d’une quelconque redynamisation de ses activités dans la zone.

<< Malgré la présence des militaires rwandais, TotalEnergies n’a aucun moyen de garantir la sécurité, même minimale, de plusieurs centaines de personnels contractants autour du site sur lequel le groupe construit ses deux trains de liquéfaction…>>.

Ces doute et incertitude sont encore renforcés par la situation sécuritaire dans la ville de Pemba. Cette ville située à quelques encablures de la péninsule d’Afungi où plusieurs Majors attendent installer leurs forages, en pleine province de Cabo Delgado.

La ville est en effet, soumise à des mesures sécuritaires strictes comme l’interdiction des mototaxis pendant la soirée et toute la nuit (de 17 heures à 5 heures du matin). Et la grande crainte est que << des membres des groupes autoproclamés islamistes souvent appelés Al Shebab n’utilisent ce moyen de transport pour perpétrer des attaques contre des bâtiments publics ou viser des rassemblements…>>.

Dans la même province de Cabo Delgado, à Ancuabe (60 km de Pemba), << certaines mines comme celle de GK Ancuabe Graphite Mine, filiale à 90 % d’AMG Mining (GK), ont activé la « force majeure ». Cette disposition légale permet d’interrompre les activités en raison de la situation sécuritaire…>>.

Dans un tel climat qui ne rassure plus on dirait, les Majors occidentales sont retiscentes à oeuvrer dans la zone et à tisser des nouveaux partenariats de collaboration. Dans ce contexte, elles souhaitent que << Seuls des projets de contenu local soient lancés et financés durant une certaine période >>.

L’on comprend donc que TotaEnergies ne sort pas du Mozambique, mais s’y maintient aux travers les partenariats tissés avec les locaux.

TotalEnergies a toutefois un œil regardant sur les réserves en gaz du bloc 1, sur lequel elle contrôle 26,5 %, constitué des << réserves considérables et le gaz d’excellente qualité >>.

La crise Russo-ukrainenne, une chance pour le Mozambique ?

La guerre menée en Ukraine par la Russie, a encore offert au Mozambique, le statut d’un des principaux producteurs de gaz à l’échelle mondiale.

Avec ses 180 trillions de pieds cubes, à quasi-égalité avec le Nigeria qui était jusqu’alors le tenant du titre des pays africains ayant les plus importantes réserves du continent, le Mozambique est aujourd’hui localisé par plusieurs partenaires économiques, pour amortir le choc engendré par la crise russo-ukrainenne.

@John TSONGO/Goma-RDC

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